MOBILIER ET DÉCORATION PLAGE NORMANDE PAR P. MONTAGNAC. Nolo Mom Vena. 48 Thevenet, Waroquier, Camille Berg, Marcel Roche, Goerg et, pour les reliures, de Georges Cretté. On a, d’autre part, restauré la section des décors de théâtre, modeste encore, qui compte cependant d’intéres-santes maquettes de René Rabault, Jean 13ertin et du regretté Walter René Fuerst, dont l’original talent justifiera, il faut l’espérer, une importante rétrospective. La sculpture, à cause des prix prohi-bitifs de la matière, est réduite à de petits sujets, des portraits surtout. Gimond, Cola-marini, Georges Chauvel, Osouf, de Bayser Gratry, ont exposés des bustes remarquables. Les animaux décoratifs de Brigaud tiennent plutôt de l’objet d’art. Et, pour plaisant qu’ils soient, les groupes de Deluol, celui d’André Rigal n’ont que de modestes dimensions. Les parterres du jardin contien-nent pourtant quelques sujets d’impor-tance : un harmonieux et très classique monument de Guenot, hommage à Deodal de Seperae, destiné à Toulouse ; des statues de Dejean, de Kretz, de Yencesse et de Quillivic. Reste l’art décoratif. Il comporte, comme à l’ordinaire, dans des vitrines, une suite d’ouvrages de qualité pour la plupart entièrement réalisés de la main de leurs auteurs. Ainsi, les précieux vases de grès et de porcelaine d’Emile Decceur, ceux de Gensoli, les céramiques de Mayodon, de Cazaux, les dinanderies de Linossier somptueusement décorées d’incrustations de métaux, les orfèvreries de Jean Desprès, les émaux de Serrière, les étains de Daurat et ceux d’André Rivaud. Il faut y ajouter les bijoux de Jean Fouquet, de Raymond Templier et de Juliette Lozon, les cristaux taillés de Georges Chevallier et les poteries de Jean Besnard. Dans un ordre plus spécialement architectural se placent les beaux vitraux en pâte de verre de Decorchemont, la sobre et majestueuse grille de jardin en ferronnerie de Raymond Subes et les laques de Bobot. Signe particulier, signe des temps peut-être, les quelques meubles que l’on peut voir sont du genre simple. Coin de salle de séjour, pourvue d’une porte aux ingénieuses complications de Gustave Gautier, bar d’appartement astucieusement agencé par Gilberte Coutant pour que tout l’attirail y, compris les tabourets, s’escamotte dans une petite armoire ; meuble à usages multiples, de Maurice Pré, salle à manger de Louis Sognot, bureau de Jacques Dumond. Tout cela s’appuie contre des murs ornés de tapisseries, une abondante série de tapisseries, très modernes, d’après Jean Lurcat, Coutaud, Voginsky, Planson, Brianchon, Jean Picard Le Doux, André Marchand, René Perrot, Hélène Detroyat, Jean Boudai, Maurice André, bien d’autres… Il se peut qu’il y ait quelque disproportion entre ce riche décor et ce simple mobilier ; que l’un et l’autre, en tout cas, ne s’adressent pas à la même clientèle. Mais il est difficile de nier qu’ils s’accordent ici fort sympathiquement. René CHAVANCE.