I 11 1,1 11/1 la recommandation artisanale en une condition d’élancement des images ; cc procédé était aussi bien en faveur chez les auteurs des belles époques. Je vois dans ]’oeuvre de Jean Picart Le Doux deux sortes de compositions ; elles obéissent à la même volonté décorative, mais semblent issues de concepts spirituels différents. L’une des catégories expose la gloire des plaisirs et des biens de la terre. Le fond des panneaux, adapté à la fonction primordiale de la tapisserie, est un décor bruissant d’éléments enchevétrés. Tous les objets s’agroupent, s’imbriquent dans une effervescence incomparable. La trame serrée qui résulte de leur disposition détermine l’impression de calme. Ce réseau savant contraint au repos le regard qui ne saurait détailler une parcelle de l’innombrable ; c’est comme le repos d’une mer aux incalculables reliefs ; qui songerait à étudier la forme d’une vague ? Tant d’agitation panoramique conduit, par une mystérieuse raison, à la détente des sens. Des feuillages, des fruits, des oiseaux emplissent l’écran qui abolit la notion du lointain et arrête nos vues sur la plénitude de son arabesque. Ce tumulte sourd de l’inconscient est apaisé, dominé chaque fois par