5o MOBILIER cF DECORATION LES SCULPTURES DE GEORGES SAUPIQUE A L’ÉGLISE DES ÉTUDIANTS DE LA CITÉ UNIVERSITAIRE Il est un fait dont, je crois, on ne se rend pas assez compte et auquel on n’attache pas toute l’importance qu’il mérite : Jamais, peut-être, au cours de l’histoire de l’Église, on n’a construit simulta-nément et sur un même sol au-tant d’édifices religieux que de nos jours et dans la région pari-sienne. En bonne logique, à cette exceptionnelle activité devrait correspondre une renaissance de l’art chrétien. Avouons que ce n’est pas tout à fait le cas. On a coutume d’en rejeter la faute sur les fidèles et sur le clergé qui penchent pour les styles révo-lus et se montrent défiants à l’égard des recherches contemporaines. On n’a pas absolument tort. Mais chacun doit prendre ses responsa-bilités. Les architectes de talent ne manquent pas. Si l’on ne voit pas s’affirmer une architecture reli-gieuse moderne, c’est beaucoup parce qu’ils reculent trop souvent — en cela d’ailleurs comme dans leurs oeuvres profanes — devant une utilisation franche et ration-nelle des techniques et des maté-riaux d’aujourd’hui. Quant aux artistes capables de UN ANGE DU CLOCHER