les doubles rideaux. Ces doubles rideaux se font plus légers et tiennent moins de place. c’est entendu, mais on ne songe pas à y renoncer. et quant aux étoffes de garni-ture, elles soutiendront toujours aisément la concurrence avec les autres matières cuirs, peaux. etc_ Mais par surcroit les tissus n’ont pas abandonné les murs. Ils y reprennent même de plus en plus de place, et dans les intérieurs les plus modernes, alors que le papier peint bat mélancoliquement en retraite. On en Trouvait l’exemple dans celle exposition manie qui comprenait quatre ensembles mobiliers où le vieux Faubourg témoignait de son empressement à se mettre  » la page « en adoptant et en adaptant les créations des ac-tuels décorateurs , une salle à manger de René Parisol et Edouard Dale, un bureau de M. Michel Dufel et deux char-mants boudoirs. tout impré-gnés de grâce féminine, avec leurs coiffeuses et leurs petits fauteuils en bois satiné blond. tapissés de couleurs tendres. de M. Lavezzari, d’une part, et de M Klein, d’autre part. Eh bien, ces quatre appartements n’a-vaient point leurs murs n nus. Mais c’est d’étoffe el no de papiers peints qu’ils se rené-laient. A quoi lient cette préférence? Toul simplement. je crois. à ce que jusqu’ici l’industrie du tis-su a su mieux se défendre. Elle fut une des premières à entrer dans la voie salutaire du D’AUBUSSON EXÉCUTÉ R E N C RE V EL TAPISSERIE, EXÉCUTÉE PAIS HAMOT FRÈRES renouvellement. Il y a beau temps que plusieurs de ses firmes ont appelé à elles des créateurs de modèles parmi les plus ingénieux. Elles n’ont pas eu du reste à s’en repentir. Le succès a tout de suite récompensé leur oppor-tune initiative. Lep ublic s’est laissé convaincre sans peine Ce que voyant d’lleurs. d’autres fabriques ont fait comme elles. Le mouvement est maintenant général. On peut regretter qu’au Pavillon de Marsan, tous ces bons ouvriers de la première heure. n’aient pas été repré-sentés. En revanche. certains exposants qui pourtant ne boudent point contre les tendances de ce temps — leur adhésion au groupe de la Dé-coration comtemporaine devrait en etre une garantie suffisante — ne recourent point à des artistes u du moins se refu-sent à leso désigner nommément. Une bonne production ne saurai( se passer de ces colla-làorateurs avertis. Rares sont les tissus qui par la qualité de leur matière se suffisent à eux-mêmes. Le plus souvent leur attrait vient surtout du décor. EI c’est une lapalissade de conclure à la nécessité de bons modèles. On s’en apercevait à l’Ex-position où les meilleures pièces Citaient toutes signées. La plu-part des signataires nous sont du reste connus. Ils se sont spécialisés pour ainsi dire dans ce genre d’ouvrages et y ont acquis une manière de virtuo-sité Mais leur souplesse d’in-vention stimulée par l’apport RENÉ CREVEL I AUT