16 PAUL JOUVE AIGLE, LAQUE PÉAN DE SAINT-GILLES PÉLICANS, LAQUE fACQUES SIMON CARRÉS, GOUACHE moyen âge et les enlumineurs de missels. sans oublier les faiseurs de tapisseries. les annules français ont continuellement cherché à rendre fidèlement à force d’analyse et d’ob-servation. le caractère des animaux. Le 2′ Salon de la Société des arlistes animaliers français qui vient d’avoir lieu comme chaque année. à la galerie Jean Charpentier, e réuni près de deux cents œuvres, peintures, sculptures. dessins et laques. attestant le goût de nos artistes pour la recher-che du trait précis cl évocateur qui rendra aumaximum l’apparence de la vie et dc la vérité. Le dessin. absent, faute de savoir. dans tant d’autres expositions. est ici à l’han-r. C’est qu’il n’y a plus, sur le papier ou sur la toile. d’animal qui vive, s’il est amorphe. ou mal bâti, sans muscles, sans nerfs et sans os. Et il faut des centaines el des centaines d’études d’après nature — études décevantes. difficiles àcause de la mobilité des modèles — pour que l’artiste puisse se hausser jusqu’à la stylisation, c’est-à-dire concentrer en une forme immobile toutes les variétés passagères el mouvantes. composer une synlhèse plus vraie que la nature elle-même. plus typique el plus sym-l’otique. Or cette stylisation est précisément le propre de art décoratif qui exige des formes dépouillées. simples, ca-pables de s’harmoniser avec les lignes architecturales, sans fioritures el sans