décoratives qui font ainsi parties intégrantes de la créabon. N’est-ce point là ce qui caractérise les productions de le Grèce antique et plus encore celles de notre moyen-âge?. Viollet-le-Duc a résumé en quelques mots l’application de tels principes lorsqu’il émit ces directives Développer la forme dans le sens indiqué par le besoin. la raison. la qualité de la matière Rien n’apporte à notre entendement plus de repos que le spectacle d’une forme qui concorde avec l’utilisation d’un objet. plus d’inquiétude qu’une invention superfétatoire, si harmonieuse soit elle en elle-même. Un décor qui ne rentorce pas la signification d’un organisme. la dissimule et l’alourdit. On éprouve la même satisfaction ou le même malaise. parfois sans même en discerner la cause, devant une juste ou une mauvaise appropriation de la (orme à la matière. Au t V.` siècle,au ent d’une désaffection pour M fer forgé, la fonte envahissante s’efforcait. matériau lourd, cassant, ne supportant — sauf l’enlèvement des coulures R. SURES CACHE-RADIATEUR VALENTIN (NANCY) ÉCRAN EDGAR BRANDT ÉCRAN DÉCORATIF à la lime — aucune retouche, d imiter les ferronneries relativement souples et ductiles. Profonde erreur ! Le mème modèle ne peut pas, ne doit pas lire exécuté indifféremment en fonte ou en fer forgé. Là encore, comme à l’origine des principales directives de fart moderne, nous trouvons la protestation de Viollet-le-Duc. Grâce à cet animateur, on accorda de nouveau quelque considération aux travaux de fer éclos sous le marteau. Cela n’eût pas suffi à déclancher une renaissance. si le 19— siècle finissant n’avait vu surgir un véritable apôtre du fer forgé. Émile Robert, dont tous ceux qui ont soutenu le mouvement d’art actuel à ses débuts ne se rapellent pas sans émotion la hardiesse industrielle et la foi communi-cative. Émile Robert avait à ce point la passion de son métier qu’il avait fondé un centre d’apprentissage dans lequel se formèrent un grand nombre des ferronniers contempo-rains les plus renommés. L’exemple, l’enseignement et la propagande d’Emile Robert valurent à la ferronnerie d’être. parmi les industries d’art, une des premières àueillir favorablement et à acc mettre en application les idées esthétiques nouvelles. Quelle brillante cohorte embelli( de sa production le début du 20′ » siècle ! Edgar Brandt, Edouard et Marcel Schenck. Brindeau de Jarny, Subes. Szabo, Kiss, Desvallières. Brégeaux, Gilbert Poillerat, Nics, Vasseur. Valentin. et bien d’autres que j’oublie. La province elle-orme apporta sa gerbe dans cette floraison : Lyon peul s’enorgueillir de Piguet. Nancy de Prouvé fils, Rouen de Toms. Tous ces artisans ont produit des œuvres remarquables. Mais ils ne sont pas d’accord sur la technique. Une grande querelle de principe les divise. Les progrès de la science et les applications industrielles qu’ils ont engendrées en sont la cause. On sait la facilité qu’apporte à l’assemblage de deux morceaux de fer les différents procédés de soudure auto-gène. Peul-on dans une œuvre d’art faire usage du cha-FIND ART DOC