25 TAPISSERIE ET TAPIS /Suite de la page 21) Les Ions délicats d Oiseaux et Fleurs de M. René Piot, les teintes pâlies. comme fanées des Drapeaux de M. Karbowsky, s’opposent aux coloris truculents des Scènes arabes de M. Gaudissard et les grâces un peu désuètes des Beaux dimanches ef des Jardins de M. Paul Vera, aux élégances très actuelles des Sports de M. Paul Taquoy. Le choix des montures serait plus sujet à caution. Là git la difficulté ; ni M. René Prou, ni M. André Groult, ni M. Maurice Dofrène ne l’ont tout à fait résolue. Le sévère dessin des bois modernes. même préviens, s’entend assez mal avec la tapisserie. Il y a quelque chose à trouver. Le tube métallique est condamné sans recours à la suite de l’essai de M. Djo Bourgeois et jusqu’ici l’on ne nous a rien offert de mieux que le bois doré discrètement sculpté de MM. Sue elMarc. René CHAVANCE. nouvelles UNE OPINION NIINISTERIELLE SUR 1:ART OECORATIF MODERNE Notre confœre La vie aya« enquêté sur le développement de l’art décoratif moderne français et sur la faveur dont s Jouit a. l’étranger, a eu l’Ide° des ‘adresser d’abord â M. François-Pon-cet, sous-secrétaire d’Etat aux Beaux-Arts, et a placé sa réponse en tete de son enquête. Cette réponse est une véritable profe.lon de fol. Aussi nous aœ-11 paru utile d’en faire connaitre aux décorateurs les prM-cipaux éléments que voici Depuis 1925, l’art décoratif français a atteint sa majorité. On pourrint dire que les arts mineurs sont devenus les arts majeurEt doit done suivre leur développement, et au besoin le devancer. 11 doit s’efforcer d’instituer une Politique des Art8 décoratifs . afin d’Indiquer aux artistes les directions les plus Mmes. et de leur désigner d’avance les périls les plus monacal.. SD me fallait prêcher d’exemple, et termMer cet «posé par un conseil et un avertissement. roserais donner un avis aux déco-rateurs français. Ils ont bien fait tie réagir contre le style 1900, contre ses lignes onduleuses ses ornements parasites. eette reg, talion exubérante qui menaçais de le submerger. Ils ont bien Mit de demander. a l’enseignement de l’architecture, une leçon simpliciM. d’équilibre et de loi. Mais on a peut-étre, dans cette voie, franchi les limitests permises. Aujourd’hui pourra, simpli-fier. éliminer. «tees, l’on appauvrit, r on refroidit. l’on dessèche, Pen attriste D’autre part, te métal tend à conquérir —apr« érleur, — intérieur de nos habiations Fadra,. donc nous résigner à voir nos boudoirs et nos studios transMrmés en cabi-nets de dentists, ou en galeries de machines. Repoussons ce, rationalisme. qui confine la déraison ! L’Art Français qui a toujours vécu « la libre invention de ses cher-cheurs, de la prodigieuse habileté de sa maliques. n’a rien a gagner aux succés des abstractions géométriques. des concepts MternatIonaux, au développement dun style r Standard qui sUpprimant, sans les résoudre. les difficultés techniques, laisse nos plus bolet facultés sans emploi. condamne au chô-mage une grande partie de nos ouvriers d’art et encourage fa» talement démarquage etc ontrefaçon. DemeurOns donc atta.ches nos qualités nationales, aux traditions. aux vertus qui ont, jusqu’ici, constitué notre savivegarde Fuyons l’ornementation inutile et les agréments superflus. mais rejetons également cette fâcheuse arldité