» Toutefois, ce n’est pas sur ce plan qu’il convient de se placer. Ne parlons pas du bon meuble quand on en aura adopté le standard et que régneront des formes nues. mécaniques, impersonnelles — car la mathématique est du domaine international — on aura du même coup supprimé les raisons qu’a Feininger de faire appel à la technique française. Le calcul abstrait aura tué le goût. et ce n’est pas notre industrie qui bénéficiera de celte révolution. •• M. G. DE BARDYERE M. Georges de Bardyère est, lui,  » meublier -. en même temps qu’ornemaniste. C’est un artiste singulièrement sen-sible. au talent souple et divers, et qui possède. à un degré éminent. le sens des relations du détail à l’ensemble, de la partie avec le tout. Son oeuvre n’est pas exclusive le meuble d’ébénisterie y voisine avec le meuble sculpté mais la prédilection intime de M. de Bardyère va toutefois à celui-ci — C’est un phénomène fâcheux, nous dit-il, que la vul-garisation des formules d’art. En 1923. régnait le carré : en 1925. le demi-hexagone: mon décor en pointe de diamant décentrée a été imité, non seulement au Faubourg. mais par des artistes, des confrères. Pasticher me parait contraire à l’esprit même du décor, qui suppose une adap-tation des formes à des nécessités données. « Aujourd’hui, la mode est aux formes simples, voire aux tubes de métal: c’est un état passager du goût. Le métal ne saurait remplacer la belle matière. Sans doute. le chauffage central comprornel la solidité du meuble de bois mais le métal sans inconvénients? Son entretien seul n’exige-t-il pas une vigilance et des soins forl impor-tuns? « A la vérité, l’on n’invente aucun procédé décoratif qui n’en remplace un autre. Notre architecture intérieure moderne obtient ses effets en sacrifiant les tissus chers à nos aines. Les systèmes de décor se renouvellent sans cesse aujourd’hui, l’on est (oui aux oppositions de plans Mais demain l’on en sera las Acceptons donc la quantité de beauté que comporte chaque système: les belles sur-faces nues comme la juste mise en place d’un motif ornemental. Guillaume JANNEAU. L’ECLAIRAGE DE LA DEMEURE MODERNE (Suite de /a page 27) N’en est-elle pas elle-même un des plus purs éléments? Habilement épandue. n’est-elle pas la plus impalpable des Poudres? Si l’on sait la doser elle embellit ce qu’elle touche. alors que, brutale el crue, elle aggrave les laideurs et enlaidit la beauté. Quant aux appareils qui la répandent, fixes ou portatifs, ils sont pourvus, selon leur genre, d’armatures ou de pieds en fer forgé ou en bronze ciselé, d’écrans diffuseurs ou d’abat-jour en verre pressé ou gravé. C’est de l’art appliqué. D’autre part. les décorateurs-ensembliers tiennent à dessiner eux-mêmes les luminaires qui doivent faire• partie des ensembles qu’ils composent de façon à ce qu ils s’y harent. Sansmonis doute leur effort est louable. Mais à quoi bon obstinément imposer des formes artistiques aux appareils d’éclairage ? Laissons d’abord les techniciens chercher ceux qui conviennent k mieux à la lumière nouvelle. L’art viendra de lui même s y adapter Ce ne sont point des artistes qui ont résolu de problème de l’esthétique des auto-mobiles. Elle est née de la recherche des formes ration-nelles qui. petit à petit, à l’épreuve du goût. se sont affi-nées. Il en sera ainsi, nous semble-t-il, pour l’éclairage électrique. A. DIARD. A ceux que ces divers problèmes de l’éclairage embar-rassent. nous ne saurions trop leur recommander — ceci comme complément à celte brève élude — de s’adres-ser à la Société pour le perfectionnement de l’éclairage Cette Société n est point une entreprise industrielle ou commerciale, mais un organisme de propagande. Son utilité est incontestable- Son but est d’éclairer — nalurellement — les  » usagers – de la lumière électrique sur son application et son emploi judicieux. Oui veut peut avoir recours à elle sans débours. Elle ne vend rien. Elle donne. et ceci dans l’acception la plus stricte et la plus exacte du verbe donner. elle donne des conseils à quiconque sur la meilleure façon de s’éclairer. éc AU THÉATRE LA CRITIQUE DU DECOR THEATRE DES ARTS: e Parce que je l’aime n Rendons grâce au directeur Rodolphe Darzens. Pour son premier spectacle, le Théâtre des Arts nous offre une agréa-ble émotion ; la salle a été repeinte et les fauteuils sont flambant neufs ; tour crus qui fréquentent cette salle com-prendront notre saisissement. (:’est d’ailleurs la seule surprise de celte soirée où l’on joue Parce que je t’aime, pièce en quatre actes de M. Lafaurie. M. Lafaurie a d’éminentes qua-lités de mesure el de prudence, il ne laisse rien au hasard, ses personnages sont de vieilles connaissances l’académicien, la jeune secrétaire, l’Attaché d’Ambassade, le vieux chirur-gien-confident. Naturellement, l’académicien aime et ‘épouse la jeune secrétaire qui se laisse séduire par l’Attaché et re tourne finalement aux bras d’un man vieillissant et plein de grandeur d’âme. Tout est àsa place. Les décors serve. scrupuleusement les intentions et les goûts de l’auteur traditionnels, prévus, ho vélos; ils appartiennent à des séries qui ont fait leurs preuves. Après le bureau Empire, on ne pouvait manquer d’entrer dans un salon style Félix-Faure on quatre chaises et deux fauteuils laissent au canapé la place d’honneur ! Tout cal dans l’ordre. Les gens qui détestent l’imprévu passeront une soirée de tout repos au Théâtre des Arts. —F. S. ARCHITECTURES BASQUES ET LANDAISES Il n’est assurément pas de renaissance architecturale à la fois plus florissante et plus heureuse q celle des pays bas-que et landais. Depuis dis ans, des milliers ers de villas ont été construites dans la vaste région qui va, le long de l’Océan, d’Hossegor, dans les Landes, jusqu’à Hendaye, aux bords de FIND ART DOC