éc nouvelles LES TENDANCES DE L’ARCHITECTE MODERNE La loi Loucheur a pour premier résultat un nombre infini d’enquêtes sur les meilleurs procédés de construction et sur les directives qui doivent être données a entrepreneurs et architectes. Dans Le Temps nous trouvonsux reproduit cet en-tretien avec M. Perret a Comme nous demandons h M. Perret de nous préciser catégoriqueon opinion sur la manière dont il travaille, il nous repend ment Je ne repousse jamais le nouveau. C’est grau iius ma-tériaux nouveaux nue l’architecture se transforme et conti-nuera d’évoluer. On peut aujourd’hui construire un édifice dont le programme entièrement nouveau sera réalisé sans alitera ucune des matières connues justices il y a une tren-taine d’années. C’est pour cela que l’architecture peut et doit s’animer. — Et comment voyez-vous la maison moderne ? — Infiniment diverse. J’estime que nous devons d’abord, lorsquesommes appelés à créer, ce/Mmitre les besoins et les moyensnous de notre temps.. Lu nature de l’édifice doit être. subordonnée àces besoins et à ces moyens. C’est cela qui fait le a caractère a. Et si nous savons réaliser avec le minimum de moyens et de matière, nous arriverons à donner à nos créa-tions un style qui sera celui de notre époque. J’ajoute quo le béton de ciment armé m’apputait comme le moyen de construction le plus influent et le plus puissant. Notamment pour l’édification des grands immeubles ou pour la sons-tructi llll de cités ouvrières. Et quant aux caractéristiques de In constructinn, j’aime qu’on laisse a un édifice son n natu-rel , c’est-a-dire qu’on ne cache pas comme de honteuses maladresses les organes essentiels de la maison, les poteaux ou les poudras. Va-t-on taxer de mauvais goût les anciens qui laissaient visibles les colonnes de leurs monuments ou de leurs maisons ? — Vous ne craignez pas l’uniformité qui peut résulter de l’emploi général du béton ? — Non, pas le moins du monde. Et d’ailleurs la technique évolue, et nes moules seront un jour, sûrement, très différents de ce qu’ils sont aujourd’hui. à L’URBANISME A FEZ ET L’ARCHITECTURE MODERNE M. Etienne Fourmi] qui vient de faire un voyage au Maroc fait un rapprochement fort interessant, par moment légère-ent ironique, entre l’architecture des Makons de Fez et les plus inodernes conceptions de nos architectes d’avant-garde e De façon générale, une ville d’Afrique du Nord satisfait, j’imagine nos plus modernes architectes ‘or deux traits t elle est d’abord cubique, sinon cubiste. Les maisons aux 11111eS droits et toits plats sont comme une série de cubes qui vont du blanc au rouge, avec toutes les nuances intermédiaires, suivant la saleté/ Aspect satisfaisant pour une architecture utititaire et massive. « Seconde parenté, plus importante s doute. C’est, je crois, l’un des principes essentiels ales jeato unes isoles quune maison est faite d’abord pour être habitée et accessoirement pour être vue ; que le dedans importe donc plus atiele dehors, la façade qui montre sa poulpe au public n’étant qu’un lambeau d’acad dal’ noémisme qui demeure encore das esprits. Or la maison arabe n’a justement aucun souci de l’extérieur. Dons une rue du Maghreb, étroite et sordide, rien ne dis-tingue le palais du (rosira, plein de richesses, de jardins et de voluptés, de (ignoble tanière du n pauvre. C’est le même mur jaune sale, indéfini, ‘éternel. Même les mosquées ne cou-pent les lignes des murs que par l’éclat de leurs portes ou les lignes des terrasses que par leurs toits de délicieuses bri-ques vertes. Le climat et les mêmes prescrivent ici le secret de la vie intérieure. Au dehors un mur aveugle au dedans les jardins, le patio, les pavés et les salles de faïence, les arcades, les treilles et les roses. Je pense que AL Le Corbusier, ui expose aux Artistes Décorateurs un plan de reconstructionq inp pit,;(1do. deIou, les gnarllcn du centre de Paris, penserait que Fea est plus avancé qui n mporte laquelle de nos capita-le, dans la connaissance des ,usis principes I ANTICIPATION Duns l’Art Vivant, Al V iia mil Laimir nous rapporte de récents propos, qui nous senlIdual f,dd judicieux fie l’architecte Le Corbusier sur l’Art Décor:Viti. a Je préconise des ensembles mobiliers basés sur les prin-« eines du minimum d’effort et du minimum d’encombre-« Mei, est hien entendu que toutes les applications du e progrès dans le domaine ménager seront utilisées. On cher-cirera àremplacer le système de rabattement des fenêtres e et portes (qui tient trop de place) par celui des glissières. « Des casiers seront m’épurés dans les murs aux endroits pré-e ris de la demeure où opère la fonction qui les utilise. Ces « casiers de ditnensions et de tonnes variées remplaceront les meubles de formes et destinations innombrables qu’a créés n le faubourg Saint-Antoine pour le bien de ses affaires et u pour le malheur de la ménagère. Nous aurons des tables « susceptibles d’être juxtaposé, afin de présenter différentes « surfaces se/on les obligations, et des sièges, des gatnines « de sièges, qui correspondent Plie leurs furnms, ullv attisa-« des adoptées par l’homme d’aujourd’hui dans /es exercices e du travail de bureau et dans le délassement. La recherche n des types différents de ers sièges est tout un programme n //ameublement, vers lequel devra/en( porter les efforts de a/ ceux que l’on appela jusqu’à présent , les décorateurs. Les n objets d’exception, anuvres d’art pur, cautions du sculpteur a et du peintre, pourront fort bien trouver leur place en a des points essentiels de la pièce, centres de gravite idéals aa où convergent nécessairement les regards. Plus que jamais « s’imposera la nécessité de l’ouvre d’art. s. LA COMMISSION TECHNIQUE DE L’HABITATION I.a commission technique de l’habitation s’est réunie le 7 out au ministère du travail, sous la présidence de M. Lou-cheur, qui a exposé le programme qui doit foire l’objet de ses délibérations. Afin de tenir tendra coutumes régionales, le mues rie estime qu’il conviendra d’établir non pas un seul type de mison, mais les Plans d’une di.ine ou d’une doueaine de modèles d’habitations qui pourraient être suggérés aux cons-tructeurs, Au point de Vile esthétique, il y a aura lieu de se préoccuper de la variété des façades ; en ce qui concerne les matériax, ri apparait indispensable de prévoir I emploi d’éléments sem-blables afin de provoquer une concurrence qui amènerait une réduction des prix et afin de faciliter le recours éventuel aux prestations en nature. Le ministre a indiqué qu’il avait été frappé en visitant `les cités construites l’étranger par l’existence dans les maisons ouvrières, d’une vaste salle commune ; il demande gel question soit spécialement étudiée. Il appelle l’attention de le sur Piinportana du groupement ries noisons en des cités-jardins attrayantes, et sur la nécessité d’établir les plans da ces cités avec un souci constant des règles de l’urbanisme. Al. Caloni, ingénieur, a fait un exposé des résultats dela mission qui s’est rendue à Francfort, Dusseldorf et Essen, pour étudier les constructions à barnnaridie les plus récem-ment édifiées. Si, Loucheur o signalé les innovations eureu-ses qu’il n relevées lors Issu réant voyage en Hollande et dont la commission pourra s’inspirer. Avant de céder la présidence à M. Mahieu, sénateur, Al. Loucheur a rappelé comment se pose le problème du logement à loyer moyen, et dit le désir dit gouvernement de jioursuivre la suppression des taudis au fur et à mesure de l’édification des logements salubres. La commission s’est divisée ensuite en diverses sous-com-missins. leurs travaux vont être poussés activement pour etru terminés vers le 20 septembre. FIND ART DOC