à prix d’or par les musées et surtout par les Américains qui en ont pour ainsi dire organise le trust. Les toiles peintes. dédaignées par la clientèle riche. trou-vèrent heureusement un débouché chez les paysans de nos campagnes. que ne troublaient point alors les caprices de la mode. On gardait une robe de mariage pendant Rule sa vie. On la sortait pour les jours de fêle. Chassées des mai-sons élégantes. les indiennes se retrouvèrent sur les lits à quenouille et dans l’habillement de nos aïeules. Le goût des humbles protégea un art délicieux, finit par l’adopter. En se démocratisant, il put continuer de vivre. fabriquées spécialement en vue d’une exposition. Abus de la couleur, et d’une couleur agressive, dimensions trop vastes des motifs. voilà quels étaient les défauts de certains exposants qui tenaient à se faire remarquer à fout prix. f.** L’Exposition du Musée Galliera témoigne que ces excen-tricités ne sont plus de mise aujourd’hui. Ce décor floral u trop vaste échelle, ces roses épaisses comme des choux-fleurs. ccs papillons vastes comme des canards sauvages, créent une ambiance factice.inharmo-A GAUCHE:  » MIGNARDISES’, COMPOSITION DE JA ULM tiS, TOILE MAUVE GRIS, ÉDITÉE PAR I) E SSEROIT A DROITE LA DEMOISELLE A L A ROBE ROUGE », TOILE IMPRIMÉE DE Mie, PAULE MAR ROT Les grandes manufactures de province résistèrent en Alsace, en Normandie. Mulhouse s’enorgueillit de véritables dynasties de fabricants d•indiennes. De nouveaux foyers de fabrication s’établirent dans la région parisienne et aux environs de Rouen. Depuis un quart de siècle. l’usage de la toile imprimée n’a cessé de se développar. De grands perfectionnements mécaniques permettent une production qu’on peut qualifier d’énorme. La seule ville de Mulhouse écoule un million de pièces par an. L’Exposition des Arts décoratifs de 1925 a montré que la toile imprimée avait conquis de haute tulle le droit de décorer nos meubles et nos murs. Celle du Musée Galliéra indique les progrès qui ont clé accomplis depuis (rois ans dans celle industrie. On pouvait reprocher à certains dessins de 1925 d’avoir forcé pour mieux attirer le regard, inconvénient qu’on remarque trop souvent dans les pièces nieuse, éteignent les tableaux et nuisent singulierement à la beauté féminine Cependantin la confrontation des toiles anciennes et des toiles actuelles impose une remarque qui Mes( pas toujours à l’avantage de ces dernières. Les toiles de Jouy. de Nantes. de Bordeaux. de Mulhouse sont souvent plus gaies que nos toiles modernes elles sont plus vivantes, plus aérées. Il y a là une leçon dont il faut que nos décorateurs pro-fitent. Entendons-nous bien. je ne généralise point il y a des toiles modernes qui réalisent des merveilles de geler fraiche. de fantaisie délicate. de bon goût. Mais comme on devait avoir plaisir à vivre dans un appartement tendu de ces toiles de Jouy si claires et si pimpantes Il sied de rendre hommage à des maisons comme Bianchini-Férier, qui fait appel à Robert Bonfils. à Raoul Dufy, dont les Fruits d’Europe el le Petit Château sont