surface et loin de produire une gêne, elle apparaît logique, satisfait la raison, donne l’im-pression de la difficulté vaincue. De plus le rythme qu’elle impose, s’il est accusé, peut être fort heureux. Les papiers peints, collés hori-zontalement en tons unis à dégradés et dont on accuse les joints par un filet de bois ou de métal forment une décoration paisible et très agréable. Certes, de longtemps, les grands décorateurs fuiront les surfaces alourdies de tons violents, de représentations obsédantes, percées de valeurs trop vives. Aussi bien les fabricants l’ont-ils compris et commencent-ils à orner le mur par la gamme infinie et merveilleuse des jeux sobres et discrets des plus beaux tons de la palette sans volonté précise de représen-tation. Nous ne sommes qu’au début de cette renaissance. Et qu’on ne pense pas qu’une pareille évolution supprime ou diminue le concours des artistes. C’en est fini de la facilité, de ces dessins habituels, courants, torchés sur le coin d’une table en quelques heures avec l’unique souci de flatter l’ignorance ou la fatuité de tel fabricant. Une recherche profonde, rai-sonnable, sensible de la solution du problème que pose le décor de la vie est commencée par les industriels en accord avec les artistes. Les plus grands ne seront ni trop grands ni trop modestes pour la mener à bien, inéluctablement. Francis lourdai n, précurseur en toutes choses, a donné nu, des premiers l’exemple des découpes de papiers unis ton sur ton. C’est en effet une photo déjà ancienne que nous reproduisons ci-contre. Ci-dessous,un ensemble de René Gabriel. Dans ce studio, éclairé par une gorge lumineuse et d’une intimité à quoi préside la douceur de Marie Laurencin, un papier peint couvre les murs.