Une très sobre salle à manger de Francis Jourdain. Son large buffet si simple et si pratique, sa table et ses sièges robustes s’allient à un décor géométrique et à un lambris de noyer ciré. Mme Klotz a employé pour cette chambre à coucher un papier paille crème. Les meubles sont en chêne bouché. Le tissu qui recouvre le lit est un écossais de tons orange, crème et brun. Dans cet ensemble de René Prou, un papier peint au souple décor sert de fond à un meuble de laque gravée. Des fauteuils fort simples se détachent sur un tapis au point noué en dégradés. trie put trouver dans le mauvais goût du public une apparence de stabilité. Apparence trom-peuse, car la métaphysique seule peut imaginer un tunnel sans fin, un géhenne éternelle. La vie est plus clémente. A la suite de convulsions pénibles qui ont duré plus de trente ans, les artistes ont soudain repris le problème à rebours l’architecture rationnelle. Aussitôt, un style s’est affirmé. Bon ou mauvais. il existe, donc il évolue. Finie! pour les fabricants de papier peint, cette douce tranquillité. Il faut chercher du nouveau, encore et toujours du nouveau, mais qui rentre dans le cadre tracé par les créateurs des tendances présentes. Or ce cadre fut, par réaction sans doute contre les erreurs passées, l’uni… et, de plus, l’uni peint à l’huile, c’est-à-dire la matière la plus sèche, la plus pauvre, la plus limitée qui