Ci-contre le perron est éclairé pax deux boules de verre dépoli posées sur la balustrade. La lumière de ces deux fortes sources éclaire aussi bien la façade de la maison, au charme désuet, que la table de fer et les transatlantiques où il est si bon de s’étendre pendant les soirs d’été. Ci-dessous quatre réflecteurs posés à cinquante centimètres d’une cou-ronne de fer qui ceinture le gros arbre, éclairent par en dessous le feuillage. La lumière des réflecteurs est dirigée de telle sorte qu’elle ne dérange pas ceux qui veulent venir s’asseoir sur le banc proche. Enfin, lorsque l’effet de lumière cherché ne sera pas seulement décoratif mais égale-ment utilitaire, on installera de place en place des diffuseurs de formes sphérique ou cubique, d’un prix d’achat également modique (de 30 à 75 fr. suivant la dimen-sion). Maintenant que nous connaissons le matériel dont nous pourrons disposer, étudions au cours d’une promenade fictive les applications à leur donner. Sortons de la maison par un perron dont les quelques marches nous conduisent à l’aire sablée où l’on dresse la table par les belles soirées d’août et où l’on aime deviser au cours de la veillée. Notre éclairage sera à la fois décoratif et utilitaire et deux solu-tions s’offrent à nous : on dispose sur le perron deux boules ou deux cubes diffu-sants et, au cas où l’aire à éclairer est impor-tante, on place quelques-uns de ces diffu-seurs sur des stèles faites de briques super-posées. Des lampes de 75 watts sont en général suffisantes. Autre solution au cas où la façade extérieure de la maison est blanche on l’éclaire par quelques-unes de ces boîtes diffusantes dont nous avons parlé, dans les-quelles on place des lampes de 200 ou 300 watts. On réalise ainsi l’éclairage indi-rect si en faveur actuellement, le mur rem-plaçant ici le plafond dans son rôle de réflec-teur. Notons en passant que dans ces éclairages, l’éloignement des sources lumineuses de l’endroit où l’on se tient évite que les insectes ne viennent vous importuner, ainsi que cela se produit lorsqu’on se contente de mettre une lampe portative sur la table du jardin. Quittons cette zone éclairée et poursui-vons notre promenade dans les massifs ou les arbres que devra révéler la lumière. Comme nous l’avons dit plus haut, notre but sera de localiser l’éclairage en quelques points plutôt que de le disperser dans l’ensemble du jardin. Nous créerons des « centres lumineux » qui s’apercevront de loin au travers des feuillages et seront des points d’attraction bien faits pour agrémen-ter la promenade. 40 DESSINS D: Cachés dans les herbes qui bordent l’allée, deux réflecteurs con-centrent leurs feux sur la Vénus de Cnide, intimidée d’être nue sous tant de lumière.