pas le matelas ? Or, un bon matelas doit être en laine, le poids de celle-ci pouvant varier entre I 0 et 20 kilos sui-vant la dimension du matelas. L’acheteur d’un matelas devra toujours demander des garanties à son fournisseur. Les bonnes maisons ne livrent que des « marques » connues indiquant la provenance, garantissant un parfait nettoyage, un lavage à fond dans un bain savonneux qui aura laissé à la matière sa douceur originelle (séchage à l’air tiède). Le Maroc et l’Algérie fournissent d’excellentes laines à matelas pouvant rivaliser avec celles de la Picardie. Pour la couverture, les laines d’Arles et d’Ile-de-France fournissent les sortes les plus fines, puis les laines de Normandie, du Poitou, du Plateau Central donnent des qualités moyennes excellentes et durables. Pour le nappage de laine formant le « duvet » des couvre-pieds et couvre-laine les qualités douces con-viennent. Enfin pour les couvre-lits en laine que produit mainte-nant à des prix très avantageux l’industrie lainière, toutes les qualités conviennent. Cela dépend du dessin, de l’effet à obtenir et avant tout du « grain ». Les photographies qui accompagnent ce texte montrent que l’on fabrique mécaniquement des tissus d’allure « artisanale » comme on en produit au pied de l’Atlas ou sur les confins des déserts sous la tente du berbère. La fibre de laine tra-vaillée c’est-à-dire cardée, filée, retordue, grattée ou lainée peut même donner des aspects de toison comme nous le verrons dans une prochaine étude. De même que dans les constructions les plus modernes. comme l’on peut en voir en France et en Hollande, la brique arrive à accro-cher la lumière par suite de dispositions ingénieuses, ur tissu habilement combiné produit des jeux de lumière et d’ombre, des effets qui appellent l’attention, captivent le regard et calment l’agitation de la pensée. Cela est très important pour le couvre-lit qui dans la journée forme l’essentiel du décor du lit ou du divan — et qui peut d’ailleurs être conservé la nuit comme supplément, en cas de grand froid. — Ce lainage est lavable et inattaquable aux mites. Le même tissu est utilisé comme panneau et comme rideau. Sa souplesse est grande, sa tenue est excellente c’est-à-dire qu’il ne fait pas « loque ». C’est le confort, le e cossu » ajoutés à la beauté du décor. Voilà donc le râle formidable joué par la laine, fibre noble, dans l’intérieur le plus démocratique. Il en est encore un autre — indirect mais considérable : c’est l’utilisation de la laine dans la production du papier peint. Nous ne parlons pas de certains papiers dont la bourre de laine vient velouter la surface, mais de tous les papiers. Ceci n’est pas une galéjade! Le papier est fabriqué avec une pâte qui, avant d’être solidifiée, est pressée sous des feutres de laine et les métiers qui tissent ces feutres sont les plus larges du monde puisqu’ils doivent produire des tissus sans couture et que les machines à papier sont très larges… Nous voici loin du mouton. de son père le bélier, animal symbolique, « signe » de Ram, le jeune druide aryen fondateur d’une des plus antiques religions révélées. Lucien LAINÉ. Ce rideau est fait de la même étoffe que le couvre-lit représenté au verso de cette pago On voit ainsi les multi-ples emplois de ce tissu si nouveau. 34