DROGRAMKE charrnant,s’il en est et I en perpétuelle évolution, comme toutes les choses de l’art, comme la jeune fille elle-même. Certes, si l’on ne traite plus aujourd’hui ce sujet comme on le faisait il y a peu d’années, la raison premier, n’en est-elle pas dans la façon dont la vie présente a modifié les conditions où .évolue la jeune fille. Le sport. la gymnastique, les rapports plus fré-quents. plus simples, plus bons garçons » avec le reste de la jeunesse, la volonté que montrent de plus en plus les parents de les mettre plus tôt en contact avec les réalités dan-gereuses de la vie de femme ont bien modifié le cadre où les jeunes filles évoluent. Si elles conservent un goût, normal d’ailleurs, pour les couleurs fraîches, claires, jeunes, pour les rapports de tons fort tendres, pour ces bleus et ces roses que Marie Laurencin, encore qu’un peu per-verse, a si souvent assemblés d’ado-rable façon, la fenêtre s’ouvre grande sur la vie. Les sports ont remplacé la tapisserie. L’étude tient une large place. La jeune fille, qui devra sans doute, comme tout le monde gagner sa vie, passe son bachot tout comme les garçons. La bibliothèque tient donc une place beaucoup plus impor-tante que naguère dans son home. Mais la sévérité des livres elle-même n’empêche pas que le meuble soit charmant, bas, allongé, fait de ta-blettes dont la plus haute, à hauteur d’appui peut être revêtue de glaces, gravées ou non. Ses livres eux-mêmes sont couverts de papiers clairs ou d’argent, jamais nus. Des tables basses, une petite .coiffeuse, des sièges de métal garnis de tissus solides, mais charmants, des satins de soie artifi-cielle, par exemple, de tons d’airs et gais. Bien entendu des fleurs, beau-cou p de fleurs, simples et bien choisies. Le papier peint, dont il existe maintenant tant de délicieux modèles recherchés dans des tons pâles et sans trop d’accent sera pour les murs un élément de décor charmant et peu coûteux. Enfin, il faudra obligatoi-rement réserver au milieu de la pièce une place libre où le matin, en short, fenêtre grande ouverte mais voilée par un rideau de tulle ou de voile de coton, elle fera, sur un tapis lavable, ses exercices de gymnas-tique. La belle ligne, les muscles solides qu’elle aura ainsi acquis lui seront, dans sa vie de femme, le plus sûr garant non seulement de admiration masculine, mais encore, ce qui est mieux, d’une bonne et forte santé de corps et d’esprit. Les murs de cette chambre sont d’un blanc rose très lumineux en papier granité. Près de la fenêtre on a établi en contreplaqué un meuble armoire dont une partie éclairée Intérieurement par en haut sert de secré-taire. A l’intérieur étagères de verre. Les rideaux sont en mousseline blanche à pois moit4 bleus et moitié rose, Coussins de toile bleu dur et bleu pastel. Tapis marine. Ensemble rose pâle. Papiers peints uni, et à pois. Les meubles sont tapissés en laine beige. Devant la fenêtre petite tablette laquée beige pour écrire et coiffeuse d’angle en glace argentée. La chaise est de laine blanche, pieds de métal, coussins tricotés à la main de teintes rose vif et bleu de roi. Près du fauteuil carré une étagère supporte de menus bibelots. Tapis brun très coloré.