LA PEINTURE FLAMANDE connu de Nicolas van Eyck (1617-1679), dom le musée de Lille possède un élégant et distingué Portrait d’un Seigneur à cheval, et de François Du-chaste! (1625-1679). Ce dernier, élève de David Teniers, séjourna à Paris et travailla avec van der Meulen, dont il subit l’influence. Son œuvre ca-pitale, très curieuse et très intéressante, se trouve au musée de Gand; elle ne compte pas moins de mille petites figures et parmi celles-ci un très grand nombre de portraits. Elle représente la Joyeuse En-trée de Charles II, roi d’Espagne, it Gand, où il est reçu routine mue de Flandre, en 1666. Parmi les nombreux portraits réunis sur le Marché au Ven-I.ES ANINIALIERS A côté de Rubens, qui fut lui-même un anima-lier plein de talent, prennent place deux spécialistes également puissants François Snyders et Jean Fvt. Bien que Snyders (1579-1657) ait été l’élève de Breughel d’Enfer et de Henri van Balen, il procède du grand maitre flamand, dont il fut l’ami et le collaborateur. Connue le dit Wauters, a il n’est personne dans l’école qui démontre plus complètement l’influence décisive que ce puissant génie exerçait autour de lui et sur ceux-là mêmes DAVID TENIERS — TENTATION DE SAINT ANTOINE dredi, on reconnait celui du peintre, tenant en main un parchemin montrant sa signature. Le musée de Bruxelles possède un tableau important du même genre, rappelant une Cavalcade de Chevaliers de la Toison d’or, que l’on a attribué à van Tilborg. Duchastel fit aussi, avec talent, des portraits ,grandeur naturelle, comme le témoi-gnent son Portrait de Gentilhomme du musée de Berlin, et ses Deux Pilleurs en costume espagnol, jadis attribués à Velasquez, du musée de Bruxelles. Ses portraits et ses tableaux sont peints avec sin-cérité et virilité, dans des gammes vigoureuses et chaudes. , qui n’étaient pas ses élèves. C’est ce qui explique la grandeur des pages décoratives de Snyders, la véhémence de leur mouvement et la vigueur brillante de leur coloris D. A côté de cet animalier célèbre, on place aujour-d’hui Jean Fyt (1609-1661), d’une vision et d’une facture si personnelles, et dont l’art plus indépen-dant et plus vrai se montre toujours sans formules. Souvent même il dépasse son émule par l’éclat de la lumière, par la finesse et le réalisme du coloris, par la puissance et la sincérité de l’accent. Comme Snyders, il a peint des Combats, des Chasses et des Natures mortes, et comme lui, il fut quasi uni-253