LA PEINTURE FLAMANDE JUSTUS D’EGMONT — TROIS ENFANTS historiques ou allégoriques, contemporains de Rubens. Sans avoir été son élève, de Graver tient du grand peintre anversois certaines audaces de palette, l’utopie jet de ses étoffes et la grandeur des attitudes de ses personnages. Il naquit à Anvers et apprit son art chez le romanisant Raphaël Couic, à Bruxelles. De Crayer fit le voyage en Espagne et séjourna à Madrid, où il partagea, avec Velasquez et Rubens, l’honneur de reproduire les traits de Phi-lippe IV. Un Portrait équestre de ce prince, conservé aux Offices, passa longtemps pour une œuvre de Velasquez, et fut restituée par M. H. Hymans à Gaspard, ce qui n’est pas un mince éloge. Le Louvre possède le portrait équestre qu’il fit de l’infant Ferdinand, gouverneur des Pays-I3as, et la ville de Gand de grandes allégories pour des arcs de triomphe, érigés lors de la Joyeuse Entrée de ce prince. Le musée de Cille nous montre, dans k genre religieux, deus de ses œuvres capitales : le Martyre des ()l’aire couronnés et le Sauveur du Donde ; celui de Bruxelles l’As-somption de sainte Catherine et la CM. rom Pêche miraculeuse; celui de Nancy la Peste de [Milan; et celui de Rennes l’Elévalion de la Croix. Le musée de Gand conserve un grand nombre de ses œuvres, parmi lesquelles le Jugement de Salomon et le Couronnement de sainte Rosalie passent pour des chefs-d’œuvre. Déjà âgé de quatre-vingt-deux ans, il vint habiter la capitale de la Flandre et y termina sa dernière et non pas la moins bonne de ses œuvres, qu’il signa avec orgueil, en ajou-tant à la date de 1669 la mention ngé de quatre-vingi-six ans. Puis il mourut la même année… A la même catégorie de pein-tresappartient Abraham Janssens (1575-1632)qui, par l’élévation de ses idées et la hardiesse de ses attitudes, se rapproche par-fois de Rubens. Ses allégories comptent parmi ses meilleures productions. Gérard Zegers (1591-1651) et Ch. Rom-bouts (1597-1637) furent ses élèves. Tous deux, d’abord impressionnés gay le Caravage, se rapprochent peu à peu de Rubens, dont ils finissent par s’as-similer la fastueuse ordonnance, la grande allure et les colorations claires et transparentes. f usée d« Lon, S’As DYCK LI11-2,1b0 249