LA PEINTURE FLAMANDE ALBRFCIIT DEVRIENDT ClIARLES—QUINT I :NI ONT ARAK DE LA TOISON D’OR de l’Essor, en 1882 ; puis celles des Vingt, qui leur succédèrent, déterminèrent un nouveau schisme. On y vit éclore des peintres nouveaux l’impres-sionnant Boulevard du Régent, de Knopf, le futur créateur de visages féminins énigmatiques; Théo van Rysselberghe y exposa des portraits vibrants et expressifs. Les paysages clairs de Rodolphe Wyts-man, et l’Après dînée à Ostende, de Jantes Ensor, y parurent également. De la même époque date le Portrait d’Ecclésias-tique, du musée de Gand, qui possède également le superbe Groupe équestre du même auteur, le comte Jacques de Lalaing, célèbre presque dès ses débuts, aux Salons parisiens. Il est peintre et sculpteur, et ses décorations de l’hôtel de ville de Bruxelles attestent la haute mentalité de ce grand artiste bruxellois. Xavier Mellery, qui s’était absorbé pendant longtemps, en Italie, dans l’étude des grands maîtres de la péninsule, notamment du vénitien Carpaccio ( Une Fête dans un Palais de Venise, con-servé au musée de Gand, date de cette époque), en avait rapporté une prédisposition à un art grave et simple, non dénué de grandeur. ‘t Un séjour fait à l’île de Marlsen, en 1879, fit évoluer ses préférences vers des sujets plus réalistes, généralement empruntés aux mœurs du peuple, mais où persévère cette gravité mélancolique qui caractérisa ses débuts. Même dans ses figures allégoriques, notamment dans ses merveilleuses Heures du musée de Bru-selles, les belles et fortes filles qui tournent grave-ment autour (let Temps font plutôt penser aux puissantes villageoises flamandes pendant la fête de la moisson qu’aux figures mythologiques con-ventionnelles généralement représentées jusqu’ici pour un pareil sujet. Jacob Smits, pensif et tendre, dans son Symbole de la Campine, se montre douloureux et tragique dans la Pietà, où il semble continuer l’art populaire et passionné de van der Weyden; tandis que, dans ses poèmes champêtres, il apparaît un admirable paysagiste, sachant évoquer, à l’aide de quelques tons simples, le soleil, le ciel et les plus riches manifestations de la nature. Alexandre Struys est, comme Smits, le peintre die la vie humble et laborieuse. n Il dit la pauvreté décente des chambres où agonisent de vieilles exis-tences, où un prêtre apporte le viatique, où une dentellière fait tourner ses bobines par dessus ;on coussin à dentelles… n La fenêtre s’ouvre sur Musée e. Breoe les. FÉLICIEN ROPS — d’ATTRAPADE