L’ART ET LES ARTISTES Exposition de dessins, par Paul Jouve, pendant la deuxiéne quinzaine de novembre. Exposition de la u Société l’Eclectique n, en décembre. Galerie Tao& et Sons, 4r, boulevard des Capucines : Exposition d’eaux-fortes originales en noir de maitres modernes, en novembre. DÉPARTEMENTS BORDEAUX. — Exposition des Fetuntes-Arlisles, le 19 no-vembre. Peinture, sculpture, arts appliqués, broderies et dentelles. Pour tous renseignements, s’adresser au siège social 2, rue Bardineau, à Bordeaux. Couses, — Salon des Beaux-Arts, du 20 décembre au 20 février 5912. S’adresser pour tous renseignements, t4, rue Baudelique, Paris, chez M. F.-A. Mouillffi, artiste-peintre. LYON. — Salols d’Automne, au Palais de Bondy, jusqu’au 3o novembre. Nalexes : Société des Assis des Arts 21 exposition, du a février au 17 mars 1912. ÉTRANGER GAND. — Exposition universelle en 1913. Pour la section des Beaux-Arts, s’adresser à M. Maurice 13oddaert, secrétaire de la Société Royale d’encouragement aux Arts, à Gand, sut, rue des Baguettes. LIÈGE. — En novembre, «o« salon de l’oeuvre des Artistes. Meure-Caere. — sec Exposition des Beaux-Arts, de jan-vier a avril 1912. TANCER. — Salon du Stade Marocain, du sot au 31 décembre. VENISE. — roc Exposition internationale des Beaux-Arts, du 15 avril au 35 octobre 19i à. Envoi des ouvrages avant le Io mars. Bibliographie LIVRES D’ART L’Art Ottoman, par ADOLPHE l’HALAS.. — Un vo-lume contenant une gravure, 2 planches en couleurs, 25 dessins sur papier mat et 3o illustrations teintées. Broché 7 fr. 50. Librairie Artistique internationale, 17, rue Bonaparte. Il n’est pas un écrivain en France qui ait, comme M. Adolphe Thalasso, rendu service a l’Orient théatral, littéraire et artistique. Après nous avoir, le premier, fait commisse dans le Thidtre Turc toutes les étapes de la scène ottomane depuis Karagueuz jusqu’à nos joues; dans le Thedtre Persan, la farce, la comédie et le drame iranien ; dans l’Anthologie de l’Amour asiatique, la poésie amoureuse de tous les pays de l’Extrème-Orient; il a été aussi, le pre-mier, à diffuser a Paris les beautés de la Renaissance grecque et les merveilles de la peinture turque. A l’étude si originale parue de lui, ici-mérne, sur les Premiers Salons de Constantinople, au numéro spécial sur Fausto Zonaro, peintre du Sultan Hamid, qu’il publia dans le Figaro Illustré, il ajoute, aujourd’hui, nu magnifique volume sur l’Art Ottoman et les Peintres de Turquie. Eu une très substantielle étude, il fait l’historique de la peinture turque et passe en revue tous les artistes ottomans et levantins qui ont donné nais-sance â cette peinture. L’ouvrage, très luxueusement édité, s’agrémente d’une soixantaine d’illustrations reproduisant les meilleures toiles des peintres qui ont noms Hamdy Bey, Fausto Zonaro, Halil Pacha, S. Valéri, J. Warnia, L. de Mango et Ph. Bello. Grâce à ce volume, qui est une véritable révélation pour le monde des Arts, le lecteur assiste, émerveillé, au presti-gieux épanouissement de l’Ecole Tut-que et d’un art pictural qui n’existait pas encore il y a une trentaine d’années. Pastels Anglais, par R. R. M. SÉE (Hachette et C »). — On se rappelle la délicieuse Exposition des Pastellistes anglais du xvms siècle qui eut lieu â Paris le printemps der-nier et que l’Art el les Artistes furent les premiers â annoncer. Notre collaborateur, M. R. R. M. Sée, vient de publier une importante rouvre sur ce sujet jusqu’ici à peu prés inconnu du public français. Il a eu le courage d’écrire « Rendons â Dupont ce qui n’est pas à Gainsborough, et a Pack ce qui n’est pas à Russell u. Voilà bien, en effet, comme la tendance géné-rale, le but visible du livre de M. Sée. Livre charmant qui, par ses esquisses et reproductions, évoque le souvenir agréable de l’Exposition des Pastellistes anglais. Livre d’images, comme le dit, dans sa préface, le docteur Williamson, mais qui est plus et mieux que cela et renferme une documenta-tion d’une indéniable utilité. A côté des grands pastellistes comme Russel, Cotes, Gardner, Downman, M. Sée a passé en revue prés de cent autres artistes de haute valeur et donné la nomenclature d’un grand nombre de ceux qui exposèrent à l’Académie Royale de Londres au cours du mule siècle. L’œuvre n’est pas sans quelques lacunes. Il y manque une étude générale sur l’Art du Pastel dont les précurseurs en Angleterre auraient d’autre part mérité une attention et un examen plus approfondi. Quant à nous, nous reproche-rions surtout â M. Sée d’avoir trop légèrement mêlé — nous ne disons pas confondu — les divers procédés des pastel-listes, gouache ou lavis, qui devaient être classés d’après une méthode plus scientifique. De ce chef, la place de l’oeuvre n’apparais pas avec netteté. Et l’ouvrage lui-même demeure un peu flou, touffu. C’est une erreur. Mais elle ne suffit pas pour enlever â ce volume sa grande valeur documentaire et artistique, son insérés profond qui réside principalement en ce fait qu’il donne des aperçus lumineux sur cette noble école anglaise si mal connue en France. M. Sée à sù montrer qu’a côté des talents officiels, incontestés, il convient de découvrir les élèves, les disciples, les amateurs, dont les oeuvres sont trop souvent et impudemment débaptisées, par le spéculateur rapace, heureux de vendre un vrai Chinnery sous la fausse étiquette d’Hoppner au client riche qui achête urr tiers,. En écrivant les Pastels Anglais, M. R. R. M. Sée a donc fait besogne courageuse et oeuvre utile. II nous doit de nous donner sur l’art et les artistes anglais les travaux complets, sérieux et définitifs que nous sommes en droit d’attendre de lui. 96