LE MOUVEMENT ARTISTIQUE A L’ÉTRANGER les pare du verbe maguaninee et lapidaire de Paul Claudel, évoquant la e neer ele Sulu où naviguaient les vielles °arques hollandaises, grosses et dures comme une noix vernie C’est encore et toujours Manicle, qui sait le mieux camper d’aplomb dans la prestigieuse et si vivante foire artistique allemande, lesnouveaux venus, et son KnusItyrein est an peu, d’office, le théàtre d’essai des 55 futuristes n en mal de retentissants exploits. Le Kunlsve,in vient de lancer, presque à la fois, trois individualités fortement frappé. —n tous cas deus — au meilleur coin du quant-à-soi impertinent et franc. La troisième, M. Christophe Karel Henri de Nérée ont Babberich, aun none si long qu’on risque fort de coucher derrière la porte de la gloire, malgré tous les condiments d’une manière où il entre surtout de l’Aubrey Beardsley et du Willy Geiger, joint à du Khnopff et de l’Odilon Redon. Mais le ragoût d’intellect.- lisrne pervers et de marottes alcibiadesques est d’impor-tance n’a jamais coupé le queue de son chien avec des gestes aussi précieux. Au reste, il faut tout pardonner en faveur d’un ou deux portraits et d’une seule académie où peuvent s’étudier les plus récents phénomènes morbides de ce qu’on pourrait appeler la fièvre sr 1-1:itons-nous de nous retourner vers MM. Antan Reinbold et Wilholm Schreuer. Ce dernier s’est emparé du monotype en tant que moyen de peindre. Il s’avère du reste doué d’une neuve vn de Venise. Mais il faut préférer encore son Ma isioi postal d’hiver. Quant à M. Reinbold, de Berchtes-gaden, il tient de M. Reisser pour la touche eu même temps que pour son sens de la montagne, aussi de feu M. Palmiê, pour la recherche de la luminositéet impressionniste. Il n’en donne pas moins des visions bien délibérément personnelles de ce merveilleux nid dans les Alpes qu’il s’est choisi. On lui pourrait simplement reprocher d’avoir exactement le nœme degré de clarté dans ses paysages d’été ou d’hiver, de pluie ou de beau temps ; ce qui tendrait à prouver que cette clarté devient à la longue une maniere comme une autre. Le peintre Langhaminer, de Dachau, mort voici une demi douzaine d’années, est aujourd’hui bien oublié. La galerie Tannhauser essaie de le remettre en honneur ou de liquider sn fonds d’atelier. Ce fut le type parfait de ce que l’on enotendait, il y a de celà deux ou trois lustres, par de la bonne peinture sécessionniste. De beaux tons boueux, large-ment, savoureusement étendus, de façon â ouvrir, pour ainsi dire, matériellement l’appétit du spectateur des motifs absolument, généreusement quelconques; un brio de mau-vais aloi parce que mis au service d’une mauvaise cause, celle de la représentation du néant; et du reste plus fait, ce brio, d’une volontaire suppression du repentir, de la retouche et de l’application que de la pleine virtuosité. Avec tout cela Langlœmmer mérite de n’esse pas oublié, il fait partie de notre si intéressante collection de maladies. L’histoire de l’art moderne sera bien amusante, ou si l’on veut, bien terrible â écrire un jour à nulle époque, je crois, les déchets de l’ambition artistique n’auront été aussi intéressants et importants, les mattoides aussi sympathiques et troublants. Wridinsi Rneress. ANGLE 1 Galerie Nationale vient de faire un achat dont tout le monde est content. Il s’agit de l’Adoralion des Rois par le maitre Flamand Jan Gossaert, dit Mabuse, qu’on a acheté à la vente de la collection du feu comte de Carlisle pour s do.000 ( too.000 fraises), une somme forte sans doute, mais tout de méme bien au-dessous de la vraie valeur de ce clœf-d’œuvre du siècle. La comtesse Rosalinde, veuve du feu comte, l’axve vendu directement à la Galerie Nationale, n’employant aucune autre personne comme intermédiaire. Le tableau, si connu des amateurs, a plus de deux mètres carrés de dimension et contient une trentaine de personnages et anges se détachant sur un dernier pl. d’architecture et de paysage. Peint environ l’an 15. par Mabuse pour l’abbaye de Grammont, l’Adora-lion des Rois fut installée â 13m:relies en eno) par l’archiduc Ferdinand. Cent ans plus tard, le chef-d’oeuvre était dans la collection du prince Charles de Lorraine, d’où il fut acheté par le cinquième comte de Carlisle et mis dans se célèbre collection du clœteau Howard. Quant ans expositions d’art moderne, nous n’avons rien vu der emarquable à Londres cette année duc ouronne-ment du roi. A l’Académie Royale, M. John Lavery, élu associé ce printemps seul…, a obtenu un véritable triomphe. Il y a vingd ans environ que ce peintre, d’une renommée européenne, exposa pour la première fois à l’Aca-déraie Royale, mais, malgré son élection tardive, ce grand artiste o’a gardé aucune rancune, et c’est avec tin très bel envoi qu’il a tenu à faire son début connue membre. Son œuvre principale était un portrait équestre, grandeur nature, l’Arruqow, sur un paysage opalescent du Maroc, pays où l’artiste demeure en hiver. Il avait aussi exposé un Nodurue ut une Marine du Maroc et un admirable Portrait de TERRE Mar Robert Bill, Après les envois de M. Laœry à l’Aca-démie Royale, citons une vaste toile par Mai: Laure Knight, intitulée les Filles rhe Soleil et représentant une scène de plage en Cornouailles avec des baigneuses mures dorées par le soleil. Quoiqu’ut, peu dans le genre de Retrait comme luminosité son , ce grand tableau est très per nel au point de vue du dessin et de la couleur et a bien mérité son succès. De NI. Sargent, un panneau décoratif, qu’il a fait pour Boston,aux Etats-Unis, intitulé Arrnageddon, foule d’hommes et de cher,ux qui tombent dans l’espace, un Porlrail de Parchevéque de Canterbury, et quelques paysages d’une réalité surprenante. l’eu de choses à remarquer dans la section de peinture, sauf un portrait-groupe trés fort, très mple et tués clair, par M. W. String, les portraits de. M. Orpen, et les paysages toujours tendres et originaux de Si, Claus.. L’élection récente comme associé de M. D.-Y. Canœron honore la section de gravure et, dans la sculpture, Messe Ka-therine Maltwood e fait un début intéressant avec son bas-relief d’un portail vraiment monumental supportant une Male » Dolorosa. 91 Les expositions de la Société Internationale, à Londres, doivent toujours beaucoup de leur intérêt aux envois des artistes étrangers. Inutile de rappeler ici ce que Rodin, Blanche et quelques autres de vos grands artistes ont envoyé à Londres cet été. Mais il n’est pas négligeable de sema, que r comment lev ice-président de cette Société, M. Wil-liam String, fut influencé lui-male ces derniers temps par un artiste français, Cézanne. M. Strang, un de nos meilleurs aqua-fortistes et un élève d’Alphonse Legros, ne perd point la qualité de son dessin, et si sa production récente rappelle Cézanne, ce n’est pas au point de vue de la forme, mais par