L’ART ET LES ARTISTES Andreotti, il donne le spectacle d’une imagination toujours en éveil. Une perpétuelle invention de formes, d’arrangements, d’idées anime son souple talent. Il faut voir la manière dont il couronne de serpents la tête de sa Gorgone, dont il dispose les jambes et les bras de sa Jeune Femme en marbre rose del duoina, dont il enveloppe d’un manteau qui la dérobe toute sa Madeleine. Adorable vrai-ment, la statuette en faïence colorée intitulée Ma Fille enfant, de Mm. Charlotte Besnard. Et bien charmante aussi la Tete d’Enfant, de Mn. Peské. M. René Quillivic (qui peint une très juste et jolie Ile aux Moines), n’abandonne point, en sculp-ture, le genre satirique auquel il s’amuse depuis quelque temps, et sa Maturité est bien drôle, d’une drôlerie sans méchanceté. Il faut admirer l’inépuisable fécondité du prince Troubetzkoï, l’élégance légère et aisée de ses menues effigies, d’une vie si pétulante et si brusque, son talent toujours distingué et comme impertinent, sa grâce indéfectible. Et n’oublions pas les envois de MM. Ensile Bourdelle (Bustedu poète félibre,A ugustin Guerey), Henri Bouchard (Femme et Enfant, groupe d’une ravissante arabesque), Stepan Erzia (La Der-nière Nuit, figure d’une impressionnante beauté), Henri Kuna, André Kalkus (La Lecture), Alfred-Jean Halou, Camille Lefèvre ( Faunesses et Enfants, d’une rare puissance d’exécution), Rodo de Nieder-hausern, François Loehr, Léopold Chauveau, Miss Claire Curtis-Huxley (un petit Nu de bronze, exquis), etc., etc. F. M. MEMENTO DES EXPOSITIONS t te Concours Lépine, place de la République. Musée Guimet. — Exposition thibétaine et chinoise. Musée Galliera. — Exposition des grés, faïences et terres cuites. Musée des Arts décoratifs. — Exposition de la Turquerie en Europe RU %TUF SiECIE. Musée Cernuschi. — Exposition d’art chinois. Grand Palais. — 4z Salon des Industries du Mobilier. Galerie Félix Cavaroc, ‘o, rue de la Paix. — Exposition permanente de marbres statuaires d’artistes contem-porains. n’ Salon de l’Union Internationale des Arts et des Lettres, à l’Alcazar d’Eté. Musée Dennery. — Exposition des objets provenant des fouilles d’Antinoè. se Exposition du Cercle des Gobelins à la mairie du xrn. arrondissement. CHARENTON. — Exposition annuelle. CLAMART. — e Exposition de la Société artistique, à la salle des Fèces de la mairie de Clamart. GARCHES. — Exposition de MM. Jan Styka, et de ses fils Tadé et Adam en leur villa de Garches. Le Mouvement Artistique à l’Étranger ALLEMAGNE COLOGCOLOGNE fait de louables efforts pour que le plus illustre NE ses enfants parmi les artistes modernes, Williehn Leibl, qui y naquit le 03 octobre t844, soit dignement repré-senté dans son musée. Il s’agit, dans ce but, d’acheter l’importante collection d’enivres du :maitre que possède M. Seegcr, de Berlin. — La Galerie de la Sécession de Munich s’enrichit de quelques-unes des dernières œuvres et esquisses de Fritz von Circle. — Tandis qu’à Aix-la-Chapelle, le musée Suermondt fore, par une Exposition, les cinquante ans du doux visionnaire élyséen, Ludwig von Hofinann, l’art chrétien bavarois a célébré, le là unit, la cinquantaine de Leo Samberger, le plus psychologue des portraitistes allemands depuis Lenbach. Non seulement ses portraits de membres du clergé, qui eussent ravi Ferdinand Fabre, et ceux de ses confréries, qui forment une galerie si complète et si terrible parfois, lui assurent d’ores et déjà, une belle place dans l’histoire de l’art, niais aussi ses évocations de héros 90 lointains, Beethoven ou Michel-Ange, qui sont parmi les plus clairvoyantes interprétations du masque mortel de ces génies : elles pourraient si bien illustrer les fascinatrices monographies de M. Romain Rolland ! — Dresde a, au Kitetsteetein saxon, une exposition d’aquarelles d’un caractère franchement international et oit brillent singuliérement le Tchéque Max Svabinsky et le Polonais Sichulski. Au Glespelest de Munich, qui demeure la plus considérable des expositions annuelles allemandes, ont marqué, parmi les noms et les espoirs nouveaux, M. Friedrich Fele, de Carlsruhe, avec des études de musiciens militaires d’une plantureuse santé dans une distinction toute anglaise, et M. Karl Leipold, de Stozrort, avec le sortilège de trois surprenantes marines où, par la traitrise de calmes plats, plus inquiétants que toute tempéte, apparaissent, sinistres et rembranesques, cuivrés ou mordorés, trois vaisseaux fantômes el Despehrtle, el Conquis-lads; et l’ellteseerns de la Me,. Et immédiatement notre esprit