L’ART DÉCORATIF AU ment satisfaisants. D’autre part, on traite générale-ment la décoration d’un appartement par des teintes plates et par des combinaisons purement linéaires, qui feraient supposer que leurs auteurs ne sont pas des peintres, mais des géomètres ar-penteurs; sauf M. Groult, qui semble l’avoir com-pris dans les ornements si a gras ci, si robustes de sa boiserie de salle à manger, la plupart oublient qu’un meuble doit former, tout comme une ronde-bosse, une arabesque lumineuse, que l’animation d’une pièce est créée par les jeux de la lumière et de l’ombre. C’est ici qu’il convient de se rappeler notre tradition française ; déjà certains rapports de tons nous font supposer que les artistes cités plus haut n’ont pas manqué d’étudier les albums du temps de la Restauration et même du second Em-pire. Pourquoi ne pas les étudier en ce qui concerne SALON D’AUTOMNE la forme elle-même, et ne pas reprendre, en la continuant, notre tradition abandonnée. A quel moment cette tradition a-t-elle été aban-donnée? Il est évident que la suppression des cor-porations, sous la première Révolution, lui a porté un coup très grave; néanmoins il y avait des habitudes d’atelier, qui se sont transmises, malgré l’oubli des anciens règlements, jusqu’au milieu du mie siècle, et qui se sont perdues peu à peu, par l’absence de ces mêmes règlements. Il serait peut-être bon de chercher, par conséquent, à l’époque de la Restauration, absolument méconnue, pour y trouver les modèles dont nous avons besoin, pour les adapter aux besoins de la vie moderne, en nous souvenant bien que le souvenir n’est pas une déchéance et que les maîtres anciens ont été grands pour n’avoir pas oublié. Photos Vimvona. LEANDRE VAILLAT. .11111•• sue @@@@@@@ MARQUE — FONTAINE S 5