L’ART ET LES ARTISTES PASSAGE IQUE DENII-INIAGINAIRE), TEINTÉ DE SÉPIA (VOYAGE EN ITALIE) esquisses, qu’il prend l’habitude maintenant de teinter à la sépia ou à l’encre de Chine. Ce que Goethe cherche, ce n’est pas de produire une oeuvre accomplie et définitive dans laquelle il exprimerait poste les autres ce qu’il a vu et ressenti. Non, ce qu’il veut c’est noter pour lui-même son impression momentanée afin de pouvoir, dans la suite, voir et revivre le paysage contemplé jadis. Et cela est si vrai qu’il lui arrivera de confier à un ami le soin de peindre et terminer ses propres esquisses, comme aussi, au cours des longues veillées d’hiver, de refaire avec cet ami et les esquisses le voyage qu’ils ont fait ensemble. Toutes ces œuvres de Goethe ne montrent pas une tendance marquée a poursuivre un idéal nouveau. Les choses l’intéressent toujours par leur côté intime et caractéristique : il a seulement acquis une habileté et une sûreté infiniment plus grandes, au point que l’on a pu attribuer certains dessins de cette époque à des artistes de profession. C’est à Weimar et en Italie qu’il va s’orienter dans une direction nouvelle. Il fait du dessin, de la peinture, encore un peu de gravure et beaucoup de modelage. Le savant s’éveille en lui il étudie l’ana-tomie et fait des leçons sur l’ostéologie et la pers-pective. Il collectionne des oeuvres d’art, notam ment des gravures reproduisant les chefs-d’œuvre des primitifs allemands ou hollandais, et commence ainsi la merveilleuse collection renfermée dans les cartons du Goethe-Hasts, à Weimar. L’enthousiasme génial, ou la simplicité pitto-resque qui satisfaisaient sa jeunes, nu le conten-PASSAI;E AVEC RUINES ANTIQUES (rosace És rrALIF.) 76