LA PEINTURE FR. NUAISE Musée du Louvre. JEAN FOUQUET — SAINTE MARGUERITE ET OLYBRIUS (MINIATURE) cette école locale la Pie/à, émouvante de mise en scène, qui provient de Saint-Germain-des-Prés (musée du Louvre) et, au même musée, une oeuvre des plus singulières et des plus originales, le fameux Calvaire, naguère placé au Palais-de-Justice et qui provenait de l’ancien P., Rotent. C’est une peinture inou-bliable, un beau et puissant tableau, réaliste et pathétique. Au milieu, le Christ sur LI Croix, sous la figure de Dieu le père bénissant le monde; d’un côté saint Jean, au pied de qui gisent toutes sortes d’ossements exécutés avec une vérité de trompe-l’oeil; de l’autre les saintes femmes au-tour de la Vierge acca-blée, dans ses vêtements de deuil. De chaque côté de ces groupes principaux à droite, saint Denis, le cou rouge de sang, élevant entre les plis de son manteau gi is son chef mitré, exsangue, aux paupières fer-livre saint sur lequel est posé un agneau qu’il montre du doigt à son voisin, le roi saint Louis, couronné, en robe de pourpre, revêtu du manteau royal; à l’autre extrémité, près de saint Denis, une figure vraiment fantastique, c’est celle de Charle-magne. L’imagination du peintre s’est plu à la former d’éléments fastueux et barbares qui représentaient à ses yeux la grandeur encore sauvage de ce monarque magnifique et primitif. Il est véttul’une robe bleue a fleurs de lys d’or enrichie de pierreries, sous laquelle on de-vine une cuirasse; par dessus est passé un riche manteau de ve-lours pourpre brodé d’or. Sa tête étrange et larouche est coiffée d’un bonnet, bordé de fourrures se confondant avec sa cheve-lure hirsute et qui s’érige en aine de velours rouge ceint d’une couronne. Dans la main gauche, le m » »‘  » » globe impérial, dans la droite une niées, aux lèvres violettes. En peu- PORTRAIT DE JEAN FOUQUET épée haute. Le fond n’est pas moins dant, saint Jean-Baptiste, tenant PAR LUI-MÊME (chant.) curieux avec ses figures, bourreaux 59