L’ART ET LES ARTISTES o 1, Fere ellre ‘1’1 ‘4 A aYrannotntatointnOolin. Coneelnuitt trima dIÛ111R111 ulfintionoto .’ inGium/iumrdliont nrq111111(1011111/ pelirrr pannimi. tnuitubunsmcgionn (Ulm(‘ R LOUIS II D’ANJOU, ROI DE SICILE (MINIATURE 555115,1, l,unes lm Rot trot D’ANJOU Sans nous attarder sur ce second mode d’expres-sion spécial, nous sommes obligés d’y avoir maintes fois recours pour nous figurer, en nombre de circonstances où les monuments font défaut, l’idéal que devait poursuivre la peinture propre-ment dite. Nous savons, en effet, que, même pour des époques ultérieures, les miniatures servirent constamment de modèles, imposés aux artistes pour l’exécution de décorations murales ou de tapisseries. Au point de vue monumental, la peinture offre un caractère essentiellement narratif d’enseigne-ment et de moralisation. Lorsque des esprits anxieux, préoccupés du développement des représentations figurées dans les églises, protes-tèrent contre ce qu’ils craignaient devoir ramener au culte des images, le Concile de Nicée, en 787, déclara que l’emploi des images n’avait rien de contraire aux Saintes Ecritures, étant donné que les sujets étaient toujours établis par 50 les piètres et que les peintres n’avaient rien à inventer. Le pape saint Grégoire le Grand avait, du reste, précisé ce rôle éducateur et moralisateur des images en déclarant qu’il fallait que les illettrés prissent sur les murailles les enseignements qu’ils ne pouvaient prendre sur les livres. Cette doctrine, adoptée par Charlemagne et, plus tard, au commencement du xi. siècle, par le Synode de t025, fut favorable au développement des représentations figu-rées. Pour ces premières époques, toutefois, les monuments sont d’une rareté qui touche à la pénurie. Nous savons, par les testes, que Charlemagne fit venir ales artistes d’outre-mer et que, ayant admiré les mosaïques de Ravenne, il reçut en don, du pape Adrien I », une de ces mosaïques qu’il fit mettre en place dans son église d’Aix-la-Chapelle. Il semble, du reste, que la mosaïque soit le mode ale représen-tation des images colorées le plus usité à cette époque. Il nous en reste un vestige précieux, tout à fait contemporain, dans l’abside de l’église de Germigny-des-Prés (Loiret), consacrée en 806. Elle représente des anges, de proportions différentes, veillant sur l’Arche d’alliance, dans un style tout à fait byzantin. Nul doute que ce mouvement excep-tionnel d’activité, suscité par Charle-magne, n’ait causé une recrudescence de travaux décoratifs dans les églises. Mais ce mouvement, tout artificiel, créé par le génie imprévu d’un monarque beaucoup trop en avance sur son temps, ne dura pas; une décadence rapide se produisit sous ses successeurs. Nous apprenons, pourtant, par les écrits contemporains, que le palais de Louis le Débonnaire, à Ingelheitn, près Mayence, était orné de décorations peintes, formées de thèmes empruntés à la Bible et à l’Evangile, comprenant méme des sujets imaginés d’après l’histoire antique et, mieux encore, des scelles toutes modernes relatant les exploits de Charles Martel, de Pépin et de Charlemagne. Quel était le caractère de cet art, nous venons de le dire. La miniature confirme le témoignage de la mosaïque, car l’Evangéliaire de Charlemagne, daté de 78t, de même que la Bible et le Psautfrr de Charles le Chauve, qui est l’une de 85o, l’autre à peu près de même date nous prouvent que c’est toujours une imitation barbare des plus médiocres productions de Byzance.