L’ART ET LES ARTISTES besques, qui aboutissent au ruban, le ruban qui caractérise la chaise de Chip-pendale. Chippendale. réservant la main-d’oeuvre, la sculpture, pour les meubles chers, crée des meubles simples dont la beauté réside dans le galbe, la propor-tion harmonieu-se et slarmonise parfaitement à la condition des personnes aux-quelles ils sont destinés. Il crée des bibliothè-ques vitrées, soit à façade rectan-gulaire avec un fronton droit ou mouvementé, soit — et c’est le cas des grands modèles — flan-quées de deus corps plus bas que le corps cen-… irai. 75.4, il publie « The Gentleman’s and Cabinet Maltera Director », un recueil de cent-soixante gravures sur cuivre, susceptibles, dit l’auteur « de s’adapter à toutes les circonstances, toutes les personnes, tous les âges de la vie». Ce livre eut un tel succès qu’en Irlande il détermina une variété de style, le Chippendale irlandais. En réa-lité, il n’est pas difficile de formuler les principes d’un style ; il est difficile de passer à l’exécution ; un rien suffit à rendre mièvre ou lourd le galbe d’une chaise, la proportion d’un cabinet ; nous le voyons tous les jours dans les copies que l’on fait au faubourg Saint-Antoine des vieux styles fran-çais. Les meubles de Chippendale, généralement exécutés en acajou, sont parfois en bois de rose, ou en bois blanc, laqué, peint ou partie doré. 11010.out. (EPOQUE « WILLIAM AS» MAPA ») Les ferronneries d’appartement ont un caractère d’afféterie souvent ridicule. Robert Adam et j’insiste sur ce détail qui montre que les grandes réputations en art ne sont pas tou-jours fondées sur les reniements du passé, Robert Adam a travaillé pour commencer avec Chippen-dale. Il voyage en Italie, où il admire fort le palais de Dioclétien, à Spolète, dont il a laissé beaucoup de dessins, et son style précisément s’inspire de l’art décoratif des derniers siècles de l’ancienne Rome : festons, faunes, cupidons. chèvres, gro-tesques à tête d’aigle, rubans et draperies, caria-tides, têtes de béliers. pattes de lions et serres d’aigles servant de pieds, griffons, chevaux marins, sphynx ailés, coupes, vases grecs et romains, guirlandes, chèvrefeuille, médaillons à visages mythologiques, éventails encadrés d’ovales et de losanges, ce qui lui faisait écrire « Nous nous flattons d’avoir compris le beau génie de l’antiquité pour le faire passer, en le renouvelant et en le diversifiant, dans nos propres ouvrages». Il se sert pour cette interprétation de deux procé-dés: la marqueterie, où il s’inspire des mosaïques vues en Italie, et le «cmpo», qui lui sert surtout pour l’ornementation du mur et les moulages. Le « compo» est un succédané du bois, solide dès 266 Lu Id anA . 1b01.1heseeten. CHAISE CHIPPEADALE  » (VERS 1760)