acrobate, le pein-tre l’a habillée avec une horreur pudique du nu. Les peintures de Soëst. en West-phalie. ont d’au-tant plus d’intérêt qu’elles s’échelon-nent sur plusieurs périodes. L’abside du clocher de Saint-Patrocle y reçut. au xvi’ siè-cle. une décora-tion solennelle et grave. La chapelle de Saint-Nicolas fut, au siècle sui-vant, revêtue de peintures que complètent des vitraux- Les peintures exécutées, vers le milieu du xnuc siècle, à Gurk en Carinthie, à l’extrémité des pays germaniques, tranchent avec celles que nous venons d’évoquer par la beauté et la sùreté de l’ordonnance. le charme plastique : on y sent l’action très proche de lita-LA I’l IN E’l’RE ALI 1 ■I STEM!. é LOCI INER — LADORATION 01,S tunes (PARTIE CENTRALE Dl, rtnniannas) STÉPHANE LOCIINER L’ANNONCIATION (DÉTAIL DE LA FACE EXTERNE DES VOLETS DU DORIBILD) fine frise du Dôme de Munster, où l’on voit des paysans apporter d, présents à ise. a. pour nous, la nouveauté d’in-troduire des per-sonnages contem-porains dont les allures ont été observées avec une grande justesse. Enfin les pein-tures qui enrichi-rent les édifices laiques : palais, hôtels de ville ou maisons de bour-geois ne survivent que par quelques fragments du xInn et du xn-c siècles, recueillis au Mu-sée de Cologne, et par un exemple unique de décora-tions demeurée en place, au chàteau de Runkelstein. Cette décorations du xmo siècle as-ait été restaurée dès 1c xypt, mais elle conserve un haut Intérêt car elle re-présente, avec une naïveté très fidèle, une ronde de sei-gneurs et dedames accompagnés par on groupe de mu-siciens. Miniatures et peintures murales ne furefft certaine-ment pas les deux seules formes prises par l’image peinte pendant cette longue période. La peinture tabulaire ne fut pas ignorée et nous en trouvons le témoignage dans les devants d’autel (Antependiums) de Soëst et de Goslar. L’Antependium de Soëst, que conserve le Musée de Berlin, juxtapose trois scènes des évangiles composées sous la leçon des byzantins et offre le contraste d’ignorance extrê-me et d’un instinct sûrd’élégance molle et de richesse. Ainsi nous devi-nons quelles furent. depuis le jour où ils devinrent chrétiens jusqu’à la fin du -mye siècle, les pen-sées que les Ger-mains traduisirent en images, idées uniquement reli-gieuses jusqu’au xmB siècle et. depuis lors, mêlées de pré-occupations mon-245 STÉPIIANE LOCI INER I: ANNONCIATION (DÉTAIL DE IA FACE EXTERNE DES VOLETS DI » DOSIBILDI