Bibliographie LIVRES D’ART Ernest Hébert, son (Emre et son Temps, d’après sa correspondance intime et des documents Médits, par PELA-DAN, avec une introduction de Jules Claretie, de l’Académie française. Ouvrage de grand luxe in-4° raisin contenant 14 reproductions hors-texte en héliogravure de la maison Braun et C., 48 reproductions hors-texte en heliotypie tirées en deux tons de la mison Fortier et Marotte et 15o fac-sinsiles Jans le teste., (Librairie Ch. Delagrave, 15, rue Soumet, Paris.) L’histoire du génie, comme celle des héros, unit A l’insérés transcendantal du chef-d’œuvre et de la prouesse l’enseigne-ment toujours profitable de l’exemple. Plutarque a fait des citoyens à travers les siècles. Vasari a fair des peintres. L’homme qui s’est élevé au-dessus de sesémules passe à l’état d’expérience vivante s le suivre dans ses efforts, on apprend A l’imiter. Hébert, qui connut très jeune le grand succès et qui est mort plais de jaunet d’ouvrés, reste incompris de lac ri-tique qui l’a loué sans le pénétrer. Deux fois directeur de PEcole de Rome, membre de l’Institut,grand-croix Je la Légion d’honneur, grand prix et médaille d’honneur, ces biens d’usufruit, si précieux dans une vie, embarrassent une m Cmoire. Il n’y a pas deux façons de Men peindre les façons de sentir sont aussi nombreuses que les étoiles. Le Maitre, en tous temps, a été celui qui exprima son sentiment, quel qu’il fin, par se parfait métier, et ce métier n’a point mrié depuis Masaccio. Le grand public regarde Hébert connue le plus excellent peintre de la paysanne italienne. Il ignore qu’en dehors des Rosa Nera et des Crescensa, Hébert tient une place au moins aussi belle. Peintre de femmes et non simple portraitiste, peintre d’issues, aussi attentif aux nuances de l’expression qu’à celles de la chair, cherchant A la fois à saisir l’ému intérieur et la gràce qui le manifeste, il est parvenu à nous offrir une héroïne de roman sous la ressemblance de la belle Madame. La plupart des ritrallo muliebre d’Hébert sont des romans. Dès 1843, David d’Angers, l’austère citoyen de rut, lui reproche de trop aimer les femmes; ce fut son génie cepen-dant, car il aima la femme mystér ieuse et chimérique, l’étre admirable ,i gni la mondaine survit. La recherche de l’expres-sion ne fit jamais tort A la probité de l’exécution chez ce maitre sentimental. J’aurais renoncé à mon art, disait-il, si je n’avais appris deux secrets, la préparation des dessous et le maintien des valeurs. Je dois l’un à Aicard et l’autre à Jules Dupré. Sans ces deux éléments, la peinture de chevalet ne saurait prétendre à aucun prestige. ss On ne peut étudier Hébert sans rencontrer les problèmes les plus importants de la technique. Grise àun rare concours de matériaux, on est star de donner une physionomie exacte et vivante, en employant surtout les lettres du Maitre à sa mère et à ses amis. Ainsi, cette monographie prend quelque chose de typique, d’histo-riqueméme, et devient une contribution à l’histoire des mœurs en mème temps qu’elle caractérise un de’ ces hommes qui ont lait des choses parfaites. Le Tombeau d’une Reine de France en Ca-labre. — Les Saints Louis dans l’Art italien. –Botticelli costumier. — Les Borgia dans le Royaume de Valence. — Par It. 1141m aux, profes-seur is la Faculté des Lettres de Lvon. Ouvrage illustré de p gravures tirées hors texte. Un vol. in-16, broché, 3 fr. 50. (Hachette et C’,, Paris). Comme les arabesques niellées s’inscrustent dans le métal et s’unissent intimement à lui, ainsi l’Art s’attache et se méle A l’Histoire. Cesvelles Etudes de M. 13ertaux, qui fixent des ques-tions arnoutistiques parmi des points d’histoire, ont le double attrait des lectures substantielles et savoureuses. D’esse évo-qué dans le passé méme où il s’accomplit, avec les person-nages, les COSII.1113eS, les mœurs de son temps, tel monument d’art s’anime à nos yeux d’une vit plus immédiate et plus chaude. Admirant le Tombmm d’une Reine de Emmy, femme de Philippe le Hardi, accroché au flanc d’un lointain village calabrais, M. Bertaux découvre dans cette sculpture du mn( siècle français, le plus ancien portrait authentique d’un roi représenté vivant et l’image la plus ancienne d’une reine dont le visage ait été copié sur le masque n’élue du cadavre aux veux fermés. SMs la couronne royale et le Illarael11.1 fleurdelisé, sous la mitre épiscopale et la chape brodée, il retrouve dans l’art italien, et principalement dans les fresques de Giotto, les deus Saints Louis, le roi de France et l’évéque de Toulouse. Plus loin, il n montre Les Borgia es Espagne. Et d’étudier Botticelli costuous mier lui est un délicieux prétexte retracer l’origine des premières étoffes ornées de fleurs, palmettes orientales, fleurons héraldiques ou timides méandres de rameaux erts. Complété par 3; gravures tirées hors texte, l’ouvrage de M. Bertaux offre le préci insérés d’une documentation sûre à la base de déductionseux infiniment séduisantes. DIVERS La Petite Papacoda (roman napolitain), par PAUL lieras (Ii. Fasquelle, éditeur, il, rue de Grenelle.) Paysages Poitevins. Résonances Antiques (poésies), par JI.71.11,17E P01,120Xl. (Fi,libacher, éditeur, 33, rue de Seine.) Jaboune, par IMANC-NOHAII, Fasquelle, éditeur.) La Sicile, par ACHILLE Sienne. (Plots et Nourrit, éditeurs, 8, rite Garanciered Voyage du Condottière (Pet, Prim), par Sennes. (Edouard Cornely et C », éditeurs, loi, lue de Vaugirard.) Georges Meredith, par CONSTANTIN P11071AUll.S. (Librairie 011oidorlf, so, Chaussée-d’Antin. L’Ingénu, roulais, par FIlAKCIS DE MIONiANDRE. (Cal-mann-Levr, éditeur, 3, rue Auber.) 288