L’ART ET LES ARTISTES Temple de Jupiter, Vue necidmMile du es Temple, toutes inspirées d’un pareil sentiment de tristesse qui ne cache au tond que le regret d’anciennes splendeurs et le désir obsé-dant de voir renaisse la gloire d’autrefois, on jette lus regards sur ces aquarelles qui, comme des strophes magnifient en shits de couleurs, los sites de Corfou, on estémerveillé par la Inaitrise de l’artiste qui, pour reproduire les paysages du sol natal, a su joindre à la délicatesse st au flou de la peinture à l’eau rente la vigueur et tout le relief de la pein-ture à l’huile. Né à Corfou, en ffijo, d’une ancienne et noble famille, Ange Giallina comprit de très bonne heure les beautés qui se révélaient sen yeux de cette nature ensoleillée, luxriante, magnifique, qui, sans compter, prodigue s es spleundeurs au ciel, à l’air, aux flots, aux fleurs, aux fruits, aux fenunes. Il pensa tour de suite traduire sa vision. Aussi, dés son enfance, grande est-elle sa passion pour la peinture. Il peint partout et tout ce qu’il voit, malgré la mauvaise humeur d’un oncle dont il dépend et qui n’envisage guère d’un œil favorable l’éclosion de cette vocation artistique. Après avoir terminé ses études primaires au Gymnase de l’ile, le jeune peintre part pour Venise on, pendant deux années, il étudie le paysage à l’Académie des Beaux-Arts, sous la direction du maitre Brésolin. De Venise, il s’en va à Naples où les portes de l’Institut des Beaux-Arts s’ouvrent à son talent. Il y poursuit ses études d’aquarelle avec Carillo et Smargiassi os ses études de dessin et de peinture avec Maldarelli, Morioelli et Postiglione. Enfin, il se rend à Rouie où il espère réaliser son sève d’art s’adonner à la fresque et .i l’art décoratif. Mais l’oncle s, philistin ri veillait. S’il avait, a son corps défendant, permis des études de pein-ture qui devaient donner à son neveu quelque talent d’ama-teur il n’entendait, on aucune. tacon, qu’un jeune homme de famille noble suivit sérieusement une carrière considérée par la haute :lasse du pays continu très humiliante. Les contrariétés, les vexations Commencèrent. Elles furent à ce point potassées en avant que, lut, le jffime peintre dût renon-cer à la lutte. Il dit adieu à son beau réve d’art et retourna à Corfou où il se limita à ai qu’il possédait à fond, c’est-à-dire du paysage à l’aquarelle. Si très grand fut le succès que depuis lors jusqu’à ce jour l’artiste rencontra dans ses œuvres; si la vente de ses aqua-relles lui permit de voyager en Italie, en Espagne, en France, en Angleterre, en Autriche et Turquie; si ses diverses expositions fuites :.1 Londres, la Galerie Grovus, au Pall Mali, furent, toutes, très suivies par la haute société anglaise et les artistes d’Outre-Manche; s’il eut, enfin, le grand hon-neur de recevoir des commandes du roi Georges et de la fusille resale de Grèce, dere l’infortunée impératrice Elisabeth d’Autriche, de la reine Victoria et du roi Edouard VII d’Angleterre, de l’empereur Guillaume, du Prince héritier et du prince Adalbert d’Allemagne, du roi d’Italie, du roi de Saxe et du la reine de Roumanie, c’est que Ange Giallinâ tient non seulement la première place parmi les paysagistes de la Griter contemporaine, niais aussi une des premières places parmi les aquarellistes de l’Europe. On n’a qu’à regarder ses ceuvres reproduisant les plus pittoresques aspects de Corrois pour se rendre compte de Eimpuccabilité du dessin, de la fraicheur du coloris, de la fermeté de la touche; pour se rendre compte, surtout, de l’art impressionniste avec lequel lu peintre lise les paysages de Pile, — enchanteresse st poétique entre toutes; — des jeux d’ombre et de lumière se fondant en une transparence d’atmosphére unique au monde; des effets de soleil — si difficile à traduire à l’aquarelle, — sur une nature débor-dante, on dirait, de vie, de santé et de joie. Aussi, les aquarelles Le Perdura et Le Village Peina, les Paysans de COI.fit% dansant, la Rue d’Elmène Voulgaris, le Palais-Royal et le Port, In Villa el le Jardin « Mon Repos u, la Vue orientale de rik, les Murailles, la Citadelle, d’Ulysse, et la série ayant trait au Palais de l’Impératrice d’Autriche, aujourd’hui propriété de l’Empereur d’Alle-magne l’Acbilleon, le Peristsle, le Pare, la Terrasse et la Statue de l’Achille mourant, j’en passe et des meilleures, — sont-elles autant de chefs-d’œuvre d’un art sincère, ému, vibrant qui honore grandement un peintre dont j’aurai sous peu l’occasion de reparler, à propos de ses envois à la pro-ch Mie Exposition des Artistes biellettes. Echos des Arts Avis aux Lecteurs litant donné le vif insérés que portent les lectetux de L’Art et les Arrisles à tout ce qui touche l’art antique, la direction du cette revue se propose de consacrer très pro-chainement tout un numéro au Musée d’Adieu., si peu connu encore et qui contient cependant des merveilles si révélatrices. Nous ne doutons pas de l’accueil qui sera fait à ce fasci-cule où l’on pourra suivre, à l’aide de superbes gravures commentées par mi texte remarquable, toute l’histoire de la Sculpture grecque racontée par les chefs-d’œuvre, depuis l’époque archaïque jusqu’a l’époque de la décadence. àl. Adolphe Thalasso, auteur de ce texte, est un écrivain réputé pour ses travaux sur l’Orient. Il a déjà publié Athènes, au Figaro Illustré, es il est chargé dans L’Art el les Artistes, du mouvement artistique en Grèce. Nos lecteurs se sou-viennent de ses études sur La Peinture grecque moderne ut sur maints artistes orientaux contemporains. Ce numéro, malgré les frais spéciaux que nécessitera son ADOLPHE THALASSO, établissement, sera livré ans lecteurs au prix habituel et les abonnés lerecevront au mente titre qu’un numéro ordinaire. Afin de compléter encore l’impression produite par l’ensemble des reproductions du Musée lui-nu:me, nous y ajouterons quelques vues d’Athènes et de la Grèce qui per-mettront à l’imagination rie recréer, si l’on peut dire, l’ambiance on fut retrouvée aujourd’hui et créée jadis cette immortelle beauté. st Fouilles et Découvertes. Le Joureia/ Ofteiel du 13 janvier, publie le rapport de M. Albert Ballu, architecte en chef des monuments histo-riques de l’Algérie, r les sr:maux de fouilles et de consoli-dation exécutés, pendant l’exercice t nt°, par le service des monuments historiques de l’Algérie. Ce rapport, qui contient le texte des inscriptions découvertes, porte sur cinq champs de fouilles du département d’Alger, quatre du département d’Oran, dix du département de Constantine, notamment les 284