L’ART ET LES ARTISTES l’ho). 1)ne el . lâche et sournois des éléments par lequel sa pauvre suivre une carrière brillante et facile. A la pre-bourse fut aux trois quarts vidée, il l’évoque sim- mitre exposition des Artistes Indépendants, on plement, sans un mot de découragement ni de remarqua, on acheta même ses grès flammés. colère, comme s’il avait l’habitude. Mais il voulait autre chose. Il était et restait — Jusque-là… décorateur. Les grès l’avaient déçu. Décorer, n’est-ce pas revêtir la forme qu’on a choisie d’un en-Ah! l’épreuve n’est pas nouvelle. D’autres ont poussé plus loin le flot saumâtre qui dévaste et qui ruine. On peut rester stoïque et calme et indul-gent à la montée du fleuve. Les hommes ont su mieux que lui, d’une même in-conscience, ron-ger et engloutir l’effort. Trois fois An-dré Méthev dut abandonner la cé-ramique. Cet art si noble et pur qu’il rénovait d’une recherche patiente, il le quitta pour vivre de travaux salariés. Trois fois, ayant assemblé un petit pécule, il reprit l’oeuvre et la porta plus haut. Ce n’est pas qu’il ignorât le succès. Son début eût permis à tout autre de pour-Pro r. 26t semble expressif de lignes et de couleurs? Des coulées de hasard, vides de sens, sans empreinte person-nelle, sans beauté précise, après les fantaisies sollici-tées du feu par Carriès, Chapelet, Delaherche, il n’y avait rien de plus à dire. • Elève de l’Ecole des Arts décora-tifs, André Mé-they n’était pas sans connaître les procédés et les for-mules qu’enseignent les maîtres et les traités. Il s’en éloigna de parti pris. Aucune de leurs méthodes n’était pour lui convenir. Il voulait in-venter la sienne. D’abord la faïence stani-