1’1,1111, 1 1 1,1 1 11,11 Une Visite à André Phot. Drud. Jt_,tzUE-Une ligne tracée au-dessus de nos tétes,ser le mur, marque le niveau atteint par la Seine débor-dée. La gentille bicoque banlieusarde, la petite cour accueillante, derrière la grille, l’atelier clair, plein d’oeuvres, la cave sombre et chaude où ron-flent deux grands fours, ce domaine aimable et modeste où l’art est roi, nous l’imaginons aussitôt, couché et dormant sous les eaux jaunes et froides. Cependant quelle demeure eût été plus digne du respect de la nature? Nous sommes à Asnières, chez André Méthey. Méthey On s’exclame : Vous aviez au moins sauvé vos céramiques? — Hélas ! non, répond l’artiste, j’étais en voyage. La Seine a tout envahi, tout submergé. Mais la terre vernissée supporte, après l’épreuve du feu, celle de l’eau sans dommage. Les pièces lourdes tinrent le fond. Quelques vases surnagèrent, vo-guant à la surface jusqu’à ce que la décrue les laissât sur le sol. Quel spectacle à mon retour !… Tout à réparer… Les fours à reconstruire… t 5.000 francs perdus… Nous avons devant nous un homme jeune, ardent, dont les yeux noirs semblent brûler la vie. La blouse blanche laisse au visage émacié son expression chaude et vive, dans le cadre brun d’une barbe légère, sous l’emmêlement pittoresque des ch eveuxdrus. André Méthey raconte l’inondation. Il parle. Cette cruauté inconsciente des choses, ce geste 26o