L’ART ET LES ARTISTES listes, après Russell. Protégé de sir Joshua Rey-nolds, il crée un art original, unissant au lavis le pastel et la gouache, et ses oeuvres sont de tels joyaux qu’on les attribuait au grand Président, il y a quelques années encore ! Le doute a cessé depuis la découverte de pastels signés. Ces pastels, dessinés et exécutés à !a Reynolds, d’une technique sûre, raffinée, pleine de grâce, de force et d’élégance, sont des son père; Lady Beechey, celle de son mari. Une énumération un peu détaillée serait fasti-dieuse. Comme c’était à prévoir, l’émulation aidant, les rivaux affluent dans l’art du pastel. Les grandes dartres, non contentes de passer leurs après-midi dans les ateliers des peintres, leurs amis, et d’avoir leurs portraits plusieurs fois répétés par leurs artistes favoris, deviennent leurs émules et leurs oeuvres da maitre. Là soeur de Reynolds elle-méme, outre ses essais à l’huile et ses mi-niatures, fait des gouaches et des pastels : c’est au pastel qu’elle transcrit joliment les plus belles oeuvres de son frère. Ce n’est pas le seul exemple de l’art en famille Gainsborough-Dupont, plein des idées du grand Gainsborough, son oncle, nous a laissé aussi des pastels charmants, et Lady Bell, élève de Reynolds, imitera l’oeuvre de son frère, W. Hamilton; William Russell, celle de SIR THOMAS LAWRENCE EL I ZA BETFI CA RTE R rivales Lady Diana Beauclerc, Catherine Rend, Georgiana Shipley et rameur Angelica Kauf-man n font des pastels frais, simples, élégants, un peu miè-vres, de dessin un peu faible et d’une composition un peu… féminine. A la fin du siècle, Lawrence, comme auparavant Gainsborough, délaissera quelquefois l’huile : nous avons de lui de parfaits lavis et quelques beaux pastels, sans parler de ses oeuvres de jeunesse. Et il ne faut pas négliger les oeuvres de son 25S