L’ART ET LES ARTISTES Jules Claretie, un cri nouveau inattendu et inentendu. Cette tilles auvage aux t’Oeillet,. de gaze, regardant la foule de son mil profond, la bouche entrouverte par un rictus, ses cheveux crépus se détachant sur le fameux fond jaune qui fit scandale, semblait apporter, dans la peinture, une no. nouvelle, intrépidement hardie. s Nous voyons ensuite un Emile Renard : Le Déjeuner des Orphelines le jour de la prentiére communion, dont on Tournemine. rappelle le succès retentissant, un Ribot, un Stevens, un Tournemine. d’admirables toiles par Wilkins, Zama…, Vollon MU,es parmi lesquelles : L’Aiguière dorée qui lit nommer l’artiste le Benvenuto Cellini de le peinture), un Villegas, un Troyon l’aches sots Roi, deux vaches passant le long d’u sentier ; et deux magnifiques Théodore Rousseau L’alléen des Clitaigniers, peinture d’une frai-cheur vigoureuse, tout imbibée des sèves de la nature et des souilles de l’atmosphere qui est restée fameuse et qui est, à sa maniere, un poème, et Le col de la Faucille, embrassant toute la vallée au fond de laquelle se trouve le lac aux eaux calmes. Des aquarelles et des dessins de Bastien-Lepage, Baudry, Bonnat, Bouguereau, Bonvin, Corot, Decamps, Daumier, Delacroix, Doré, Dupré, Fortune, Isabey, Nittis, 11ousseau, pour ne citer que les principaux, t’ont suite à cette me. veilleuse collection d’teuvres modernes. Deux beaux bronzes de Rodin et un groupe de Frémiet complètent cet ensemble. Voici les tableauxDes toiles d’Avercamp, Bloonen, Grimoux, Breughe anciens. l de Cuyp, an Caïn, épou-vanté, un Duplessis, un Portrait de jeune fille, charmante œuvre du xvi’ siècle lEcole Française, un Tryplique à deux registres (Ecole Néerlandaise, no’ siècle), un Portrait pré-aiméde l’Empereur Ferdinand (Fiole Vénitienne, xvi siècle, n Greuze exquis Les Deux Soeurs, elles viennent de se lever, un miroir réfléchit leurs gracieuses images ; toutes deux ont des formes naissantes et juvéniles, des chairs blondes, délicatement rosées. Nous trouvonsaussi un Jordaens, deux Keyser, extrêmement rares, fort beaux portraits, exécutés dans cette loyale façon hollandaise oh tant d’art et de science se dissimulent sous une large bonhomie ; des toiles par Michau, i.e Brun, Miéris, Mole-na r, Van Ostade, Raoux, Rubens: Le Christ pleuré par les Saintes Femmes, Ruysilaiff : Le Quai au bord d’un Canal, Valdés-Réal; un Véronése de toute beauté: Portrait de la belle Nani, o,uvre remarquable qui eut une grande renotninée dans son temps e; et enfin un Portrait présumé de las CCIII. de Rembrandt teint rers 1633, par Rembrandt, représentant une jeune fille au front superbe coiffé de cheveux blonds qui sont perdus, ntés, parune magie de coloration extraordinaire, dans la demi-teinte et dans le fond, jetant autour de cette jeune tête un rayonnement d’auréole. Nous notons de fort beaux dessins de Carriers, Poussin, Prud’hon, Robert, M.- Vigée-Lebrun et nous passons aux objets d’art et d’ameublementoh trouvons tout d’abord les jolies porcelaines de Saxe, denous Vienne, de Capo di NIonte ou de Sèvres sous tonnes de tasses, plateaux, rafraichissoirs, beurriers, cache-pots, fontaines et potiches, celles-ci en ancienne porcelaine du Japon ou de la Chine. Des objets de vitrine: de précieuses montres, des boites en or, en écaille blonde, en purpurine, décorées de vues de ville, ornées sur les faces, ou fi l’intérieur des couvercles de • fines miniatures, de scenes mythologiques ou champétres, des flacons, des étuis, des bagues. De belles jades coupes, brille-parfums, jardinières, miroir ; des émaux cloisonnés ; de fort curieux livres d’heures manuscrits et imprimés, ornés de miniatures, d’encadrements, d’initiales enlu-mnées. Nous admirons une belle collçction de bronzes un groupe représentant la mort de Laocoon, d’après l’antique, un grand surtout de table en bronze doré, décoré avec un goût très sûr ; puis de nombreuses pendules, des vases, des candélabres composés de charmantes figures de femmes vêtues à l’antique, ornés de statuettes d’amours et de déesses, tout de l’époque Empire. Nous mentionnerons, pour finir, de beaux meubles un écran ovale représentant un sujet galant à deux personnages, un cabinet à deux portes, en ancienne laque du Coromandel, un guéridon, deux consoles et un mobilier de salon composé d’un canapé et de neufs fauteuils, style Empire, provenant de la famille Borghèse. Ces richesses seront exposes les oh et 29 Mai, à la Galerie Georges Polis. Collection de M. Jacques Doucet On vendra le 5 Juin, à la Galerie Georges Petit, la somptueuse collection de tableaux, d’objets d’art et d’ameublement, de dessins et de pastels réunie par M. Jacques Doucet. Nous relevons parmi les dessins, aquarelles et gouaches des ceuvres de Baudouin, de Cochin le fils, de Descamps. de Ereudeberg, de Huet ; une charmante Élude d’enfant par Greuze ; de Fragonard, d’adorables scene, familiales, pastorales ou galantes Le Révérence, Mère défendant son enfant contre les attaques d’un chien, L’heureuse famille, Le Songe du mendiant, une Femme à le fontaine d’un sentiment exquis; deux belles vues de châteaux par Nicolas de Lespinasse ; de 5Ioreau Paillé, deux gouaches remar. quables Bagatelle et Saint-Cloud. Voici le Portrait de sr’ Dufresne par Prudhon, crayon noir relevé de bleu; de nobles Hubert Robert parmi lesquels Le jet d’eau, une cascade jaillissant dans un parc à l’italienne; de fort belles compositions de Saint-Aubin Por,ait de M » de Saint Aubin, Portrait de Saint-Aubin par lui-ridoir, Le Cours du chimiste Sage d la Monnaie 1177g), Intérieur d’artistes, des compositions allégoriques et un dessin à la plume représentant L’A rricée du l’ai à Saint-Geneviève il 779, Mais voici toute une magnifique série de sanguines du délicieux Watteau. Ce sont des feuilles d’étude sur lesquelles sont jetées d’adorables esquisses de femmes et d’enfants. Parmi les pastels, deux Carriéra dont une belle tete de femme; une UR: d’étude pour ale Mère bien aimée> par Greuze ne dizaine de précieux portraits signés La Tour, dont Ducal de l’Epinoy, le Maréchal de Belle-Isle, la Marquise de Romilly et un ravisrant portrait de Jeune fille brune ; enfin six œuvres de Perronneau d’une valeur ines-timable. La collection des tableaux comprend les plus grands noms