L’ART ET LES ARTISTES ses beaux-frères, et il peut être compté comme un des initiateurs de la peinture vénitienne. LES ÉCOLES SERTENTRIONALFS L’art vénitien sera l’objet de chapitres ultérieurs. En celui-ci trouveront place les artistes de l’Italie septentrionale moins importants que les précédents (à l’exception de Francia cependant, et surtout de Luini), les écoles secondaires de Ferrare, Brescia, Vicence, ‘Vé-rone, Milan, la pre-mière école de Bo-logne, le groupe lombard, et, faute de tout classement lo-gique, le faible groupe de Na-ples. Ferrare,gou-veillée par les princes de la maison d’Este, fort accueil-lants aux artis-tes, ne se mêla que tardive-ment au grand mouvement artistique du xv. siècle. Piero della a Francesca, en y travaillant vers 145o, y laissa une in-fluence qui s’unit à celle de Squarcione. Buono, de Fer-rare, collabora avec Mante- p gna. Cosimo Tura ( 142o-1498) fut le peintre officiel du duc Borso d’Este, décorant la bibliothèque de Pic de la Mirandole, la cathé-drale de Ferrare, peignant ses tableaux d’autel (dont un se voit au musée de Berlin). Les décora-tions du palais Schifanoia, très brillantes de cou-leur, réalistes et plus vigoureuses qu’harmonieuses, sont dues, en partie, à Tura et, en partie, à Fran-cesco Cossa (fresque à Bologne, Madone à la pina-cothèque) et é Galasso-Galassi dont on ne sait presque rien et auquel on attribue les Saint Jean el saint Pierre de San Stefano de Bologne (145o). 13aldassare Estense, Aleotti d’Argenta, Stefano de Ferrare, furent encore des Ferrarais formés par Squarcione. biais le peintre ferrarais le plus remar-quable, après Tura, fut Lorenzo Costa 11460-155 5). Il décora à Bolo-gne, en 1479, le palais Ben-tivoglio et la chapelle de cette famille à l’église Saint-Georges-Ma-jeur. Costa passa à Ferrare, puis à Mantoue, oit Gonzague,Man-t eg n a étant mort, le pen-sionna, et il y travailla pour son protecteur jusqu’à sa mort, durant vingt-six ans. Toute cette partie de son oeuvre, sauf quatre tableaux (dont un au Louvre, La Cane d’Isabelle /’Este) fut ané-antie dans le pillagede Man-toue, en 1630, par les Autri-chiens. Costa, peintre savant et expressif, eut pour élèves Ercole Grandi (1440-154) etson frère Ro-berti, et même des aisés, élèves, comme lui, de Tura, Panetti r450-r ra), Bianchi (1.140-1 tz), le nitre de Corrège, et Coltellini. Bologne ne fut pas moins active que Ferrare dont elle reçut les leçons, après n’avoir guère compté qu’un peintre, Zoppo, l’élève de Squar-cione. Costa, Galassi, Cossa, y vinrent faire des disciples, dont le plus brillant fuit Francesco di A Pnarl FRANCESCO SQUARCIONE — LA CRUCIFIXION 76