LA PEINTURE rrALIENNE vigueur expressive et la sincérité de son mysti- salut &nui l , Le Christ el la Madeleine, La Vierge et cisme. Après lui, Benedetto Bonfigli (14$3-r 496) saint Bernard), dans la Descente de C, ais du palais et Fiorenzo di Lorenzo (1472-1521) furent à la Pitti, la Piéta et l’ASAM/M.0n de l’Académie de Ho-fois réalistes et fidèles à l’idéalisme ombrien (fres- rence, et les diverses œuvres du Louvre,de la Natio-ques au palais de Pérouse). Ces artistes furent pro- nal Gallery, de Munich, de Lyon, de Marseille. bablement les maîtres de Pérugin et de Pinturicchio. Les œuvres de la belle époque, de r475 à 1505, Pietro Vannucci, dit Perugino, naquit en r 446, sont vraiment captivantes par la puissance et la à Cilla della Pieve, et, tout enfant, fut mis en douceur de leurs modelés pénétrés de lumière. Ce apprentissage chez un peintre de Pérouse. ‘ers sont les merveilles de l’art ombrien. 1475, la pauvreté l’engagea à aller chercher for- Bernardino di Betto Biagio dit Pinturicchio tune à Florence, où, dit-on, il fut l’élève de Ver- (r t 51-15 t 3) eût pu être un très grand artiste, si la rocchio. En 1480, Sixte IV lui confia hâte de sa verve improvisatrice ne une partie de la décoration de l’avait dissuade de la perfection la Sixtine (Bapléme I technique qui assure le Christ, Vocation de saint prestige de Pérugin. Elé-Pierre, plus les Nais-gant, hardi, inventif, sanas du Clvisl et travaillant beau-fdeMoise,détruites Vs coup et vite, avec plus tard pour fi., des négligen-faire place au ces,des redites, Jugement der- ut aussi des nier de .NIi- trouvailles, chel-Ange). ce n’est Là, Péru.ginqu’un pein-s’affirme tre char-paysagiste, matit, et architecte .tomme la et décora-première tem de pré- esquisse de mier ordre, la person-avec un souci Halité future de perfectionde Tiepolo. inusité. Mais Un apinru_ il ne cessa de ricchio », un travailler à Ho- petit peinturlu-rence et Pérouse, reur, ainsi l’ont en homme studieux, durement surnom-ordonné, et surtout me ses contemporains. désireux de s’enrichir, Il travailla à Rome, où il ayant gardé la terreur Lie sa décora Santa Maria del jeunesse misérable. Cette âpreté Popolo, la Loggia du Belvédère lui fit abandonner en r482 une au Vatican, et surtout les trois salle du palais de Florence, ache- LE PÉRUGIN — I, VIERGE salles de l’appartement Borgia rée par Filippino Lippi, eu 1490, (1493), d’une si ravissante fan-des peintures à la cathédrale d’Orvieto que ter- taisie. La Vie de saint Bernardin (chapelle d’Ara-mina Signorelli, en i494 ; à Venise, des fresques Cmli), est plus stylisée, plus ombrienne par sa au Palais ducal. La peste de 1524 le tua à Fonti- tendre piété, et montre bien que, au milieu de ses gnano, où il fut enterre précipitamment. improvisations aisées et brillantes, Pinturicchio Cet artiste, avare et si différent par ses moeurs gardait la foi natale. Mais ses chefs-d’oeuvre sont à d’homme d’affaires desautres peintres de son temps, Spello (Annonciation, Adoration des Mages), Jésus taxé d’athéisme, méprisé par Michel-Ange, n’en el les Docteurs, à Sainte-Marie-Majeure, et à fut pas moins un grand peintre religieux, imbu d’un Sienne (Libreria de la cathédrale). sens raffiné et exquis de la plus pure beauté spiritua- Là, sont dix scènes de vastes proportions, corn-liste. 011 la trouve dans ses fresques de Santa Mad- mentant la Vie de Pie II, le célèbre pape siennois, dalena de Pazzi, à Florence (Saint Jean-Baptiste el de la famille des Piccolomini, avec une richesse