LA PEINTURE ITALIENNE préoccupa beaucoup du relief, de l’atmosphère, de la science et la force de Melozzo et regretter infini-la perspective et de l’anatomie; il travailla pour nient la perte de ses oeuvres. Marco Palmezzano, Malatesta de Rimini, à Rome pour Nicolas V, à né aussi à Forli (1456-1537) fut l’ami de Melozzo Ferrare, Bobo- et son fidèle imitateur, ainsi que Giovanni Santi, le père de Raphaël (mort en 1494) dont on con-naît quelques tableaux déli-cats. Mais le plus beau titre de gloire de Piero della Francesca fut d’avoir formé Luca Signo-relli, né à Cor-ton e (144t-15z3), un des plus grands d’entre tous les maîtres ita-liens. Signorelli conclut Piero à Arezzo, alors que Piero tra-vaillait à ses fresques de Saint-François. Le fresquiste l’emmena — il avait dix ans — à Florence, où peut-être il travailla chez Verrocchio. Dès ce moment, ses premières oeuvres ont la douceur et la subtilité ombriennes, niais aussi la netteté et la force florentines (Christ flagellé, Vierge entourée d’Anges, au musée Brera). Les oeuvres faites pour Laurent de Médicis ( Triomphe de Pan, à Berlin, Vierge, aux Uffizi), sont d’un dessi-nateur qui interprète le nu dans une volonté de beauté et de perfection plastique aussi affirmée que celle de Léonard lui-même. Mais le tableau et sa technique minutieuse ne peuvent contenter l’ima-gination ardente de Signorelli. En 1478, on lui confie tout l’intérieur de la sacristie de l’église de Loreto et, dès lors, son génie de fresquiste cherchera toujours et partout des murailles. A Rome, il tra-vaille à la Sixtine. Il peint les derniers épisodes de la Vie de Moise, et assemble autour du prophète une foule somptueuse, nue, vêtue à l’antique ou à la mode de la Renaissance, d’une surprenante diver-sité et d’une rare richesse de composition. Pendant quelques années, Signorelli ne trouve plus d’églises à décorer, s’en dépite et peint, en attendant, une gne, Ancône, et, vers 1466, il décoraà Arezzo le choeur de Saint-François: Légende de la Sainte Croix. La Mort d’A-dam, la Vision de Constantin, la Bataille de Constantin, l’Invention de la Sainte Croix, sont d’une vie inte n se et d’une superbe allure décorative. Portraitiste, Piero della Francesca don-ne sa mesure aux Uffizi avec les portraits du duc Federigo d’Urbin et de sa femme, et de PIERO DELLA FRA très beaux ta-bleaux religieux de lui sont à San Sepolcro, sa ville natale, à la cathédrale d’Urbin et à la National Gallery. La cécité interrompit trop tôt l’oeuvre de ce glorieux maître, mais son exemple fut con-sidérable. D’un de ses disciples, Fra Carnevale d’Urbin, mort vers 1490, le musée Brera, de Milan, garde une Vierge adorée par le due d’Urbin qui est digne du maître par sa pureté Melozzo da Forli (1438-]494) fut encore un élève de Piero, bien qu’influencé par Mantegna, le grand génie de l’école padouane. Il combina en artiste original cette double influence pour créer la décoration plafonnante que l’on n’avait guère osée jusqu’alors et qui devait prendre plus tard une importance si abusive. Melozzo, par la perspective et la vérité des effets de lumière, put jeter dans l’air libre des figures envolées et vivantes, hors des combinaisons architecturales qui, jusqu’à lui, enfermaient le ciel même. Ses fresques de l’église des Saints-Apôtres, à Rome ( t 472), furent détruites au xvile siècle; mais quelques fragments préservés, la fresque du Vatican, quelques tableaux (Berlin, Windsor, National Gallery), font mesurer Londe es : .rteonal Gallery. NCESCA — NATIVITÉ 69