L’ART ET LES ARTISTES troll. A 1 Io, Telt o . f1 RBGRG – FEMME TRAvAILLANT Sauf quelques tableaux détruits, égarés ou abî-més, 011 sait le nombre et la liste des tableaux de l’Ecole hollandaise que possédaient les collections du Roi, à la fin du xvuej siècle. Lorsque, à la suite d’un décret de la Convention, on rassembla dans la galerie du Louvre toutes les collections éparses dans les anciens palais de la royauté, sous le non, de Museum des Arts, une commission appelée conser-vatoire du Museum, rédigea un inventaire des objets contenus dans le Museum et dans les dépôts, en date du 3 décembre 1.93. Il faut remarquer que cet inventaire ne peut constituer en aucune manière une garantie d’authenticité pour les oeuvres qu’il énumère. Fragonard, président du conservatoire, n’a pas manqué de dégager la responsabilité de la commission dans un rapport du 13 février 1794 JJ Le court intervalle qui s’est écoulé entre le moment de sot, organisation, et le rapport qu’il vous fait aujourd’hui vous indique assez de quelle manière il a reçu tous ses objets. Il les a reçus physiquement, c’est-à-dire qu’il n’a donné décharge que d’objets matériels sans être entré aucunement dans l’examen réfléchi de ces objets, de leur état de conservation, des dommages qu’ils ont essuyés, ce qui eût entraîné des longueurs nuisibles à l’in-térêt public, des débats interminables entre la com-mission qui disparait et le conservatoire qui se présent, » Je relève dans cet inventaire des Van Hlavsnnl, des œuvres de Otto Venins, de P. H. Wruwer-mails, de Haret du Jardin, de Mieris, de Rem-brandt, de Wvnantz, de Van der Heyden, de Ber-clrem, de Vat, de Velde, de Van Ostade, de Ter-burg, de Metsu, de Moor, de Van der Werf, de Cuyp, de Paul Potter, de Poêlembourg, de Ruys-dael, de van Goyen, de Van Kessel, de Ferdinand Bol, de Bakuysen, de David de Hem, de Van Slin-gelandt, de Ceuta! Dow, d’Hasselin, de Schalken, soit en tout, approximativement, quatre-vint-treize tableaux de l’Ecole hollandaise sur 1121 ensemble de cinq cent trente-sept peintures de tolites les écoles que contenait alors le musée du Louvre. On conçoit facilement que la Révolution fran-chise de 1789, en démocratisant toutes choses, en introduisant plus de familiarité dans les relations sociales, en mélant les classes de la société, n’a pas dû détourner le public de cet engouement. La vente des biens nationaux , la spéculation finan-cière, les conquêtes à l’étranger, firent de Paris, entre 1793 et 1815, un marché prodigieux de la curiosité. Les tableaux hollandais affluèrent en ce moment, au Louvre, mais durent être réexpédiés à leur pays d’origine, lors des traités de 1.815. Louis XVIII se trouva donc en présence du musée du Louvre, tel que le montre l’inventaire dont j’ai parlé plus haut. Il lit torts ses efforts pour l’aug-menter, et, de 1817 à [824, il fit acquérir cent 58 Phot. I i,ohoon . FRANZ HALS — L’HOMME A LA PIPE