L’ART ET LES ARTISTES de leur vivant, ils ont rencontré dans notre pays des sympathies exprimées par des paroles ou prou-vées par de l’argent; si, après leur.Ijmort, ils ont continué à être appréciés en France, bref, de consi-dérer quelle a été, du xvir siècle jusqu’à nos jours, dans l’évolution du goût français, la part de l’esprit hollandais, et peut-être, à la lumière des ventes publiques ou privées, des inventaires, nous sera-t-il les maîtres flamands et hollandais. I) autre part, le succès de l’École hollandaise, pleinement épanouie. vers 1650, n’a peut-être pas encore eu le temps île rayonner au delà des frontières du petit pays. La politique, en mettant aux prises Louis XIV catho-lique et la Hollande protestante, Ma pas précisément favorisé les relations amicales et les svmpathies de goût entre les deux nations. Enfin, Loui, NIN » lui-Mot. Coli Mb, TERBURG — LA TOILETTE possible de suivre la courbe de nos curiosités et de voir si l’art de notre pays reflète parfois les préoc-cupations de nos amateurs? Un des premiers témoignages que nous puissions invoquer, ce sont les inventaires de l’ancienne collection du Roi. On sait que Colbert fit acheter en 1661 la magnifique collection laissée par le car-dinal Mazarin et, en 1671, celle du banquier Jabach, de Cologne, établi à Paris. Mais, alors, on confondait sous le même vocable l’École flamande, même, par ses préierences personnelles, n’inclinait pas beaucoup vers un art qui différait tellement de l’art décoratif de Lebrun. Il semble que la peinture hollandaise n’ait trouvé en France ses fervents adeptes qu’au début du xvin‘’ siècle. Alors le goût de ses grands et petits maîtres se répandit un peu partout, et les mar-chands, pour répondre aux demandes qu’on leur faisait, se mirent à voyager dans les pays du Nord, pour découvrir ce qu’ils supposaient devoir inté-52