BIBLIOGRAPHIE Sodoma et la Fin de l’Ecole de Sienne au XVI, siècle, par ACHILLE SEGARD. tin volume de 20×14 cin. de 240 pages, orné de al gravures, tiré à 6eo exem-plaires de luxe, tous numérotés à la presse. Prix 4 francs. (H. Floury, éditeur, boulevard des Capucines, 1, l’aria.) Un volume sur ce sujet était attendu par uu grand nombre d’amateurs d’art. En Italie, en Allemagne et en Angleterre, des livres importants avaient été consacrés à Sodoma, considérécomme l’un des grands peintres de la Renaissance, l’un des principaux disciples de Léonard de Vinci et le dernier représentant de l’Ecole de Sienne qui, après lui, disparut complêtenient. En France, jusqu’à présent, malgré les notes de voyage de M. Bourget et de M. Barrés, malgré les pagesremar-quables de M. Eugène Mûri., dans sa belle Histoire de la Renaissance, l’ouvre du Sodoma n’avait encore été l’objet d’aucune recherche particulière. On s’expliquera mieux cette indifférence apparente si l’on songe que l’ouvre du Sodoma n’est représentée, en France, dans aucune collection publique, et qu’elle n’est représentée que dans une seule collection privée, dans un château de Savoie. M. Achille Segard, dans ce volume, a mis ses lecteurs au courant des principales trouvailles archéologiques faites par ses prédécesseurs, mais il a fait surtout œuvre d’écrivain et d’artiste. On lira avec le plus vif intérét ces pages &oc, trices, d’un style ardent et net. Mémoires de la Femme, publiés sous la direction de F. Castanié. — La FRANÇAISE RACONTÉE PAR ELLE,IÉNIE La Reine Hortense (d’après les cahiers de Mue Coche-let, sa lectrice). Préface de Mme MARCELLE T1NAVRE. —Prix : 6 francs. (Librairie Illustrée, Jules Tallandier, éditeur, 75, rue Dareau, Paris.) L’énergie d’une femme, d’une petite reine créole. si frêle que le poids de sa chevelure blonde l’écrasait presque, ce courage féminin a failli, en 1814, changer la face des choses. Et l’on aurait pu voir de nouveau une femme mar-chant à l’ennemi, à la tête de l’armée française, si les ministres d’alors avaient eu plus de courage. Il n’y a pas que des heures tragiques dans ces nie:noires; les scénes de boudoir, les aventures de voyage, la descrip-tion des bains de nier de Dieppe s’y entreMélent avec des rencontres telles que celle, par exemple, de ces deux enfants assis côte à côte, à table, à qui la destinée a prépare là leur premier contact Napoléon III et l’empereur Guillaume ! Un portrait en couleurs et 32 gravures, dont une dizaine de miniatures d’Isabey, publiées pour la première fois. France, collection  » Ars Umi  » (Histoire générale de l’Art), par Loos FIOURTICQ, inspecteur des Beaux-Arts de la Ville de Parie. Ouvrage illustré de 945 gravures en noir et 4 planches en couleurs.— Un volume in-16, cartonnage. toile, 7 fr. mo. (Hachette et Cie, Paris.) Voici le premier livre d’ensemble qui ait été publié sur l’Art français. L’auteur s’est attaché à montrer les corres-pondances de l’art et de l’histoire. Les innombrables monu-ments que nous a laissés le passé sont d’admirables témoi-gnages sur la France d’autrefois. En feuilletant ce petit volume de moins de sou pages, contenant près de sono gravures, on apprend à mieux concaimre notre pays, et on a l’agrément de visiter ses richesses artistiques. Un texte précis, rapide, et des images nombreuses nous conduisent devant les ruines gallo-romaines, les vieux monastéres romans, les merveilleuses cathédrales gothiques, les forteresses féodales, les riants châteaux de la Renais-sance, les palais monarchiques, les statues de nos places publiques et les tableaux de nos musées. Et ce sont les phy-sionomies successives de la France que nous voyons ainsi passer sous nos yeux. Tour à tour monastique, communale, féodale, marchique, bourgeoise, démocratique, la civili-sation de la on France a souvent changé d’idéal; niais ce ne fut jamais sans avoir fixé en des monuments admirables l’expression du réve qu’elle abandonnait. Il n’est pas de pays dont l’histoire se lise plus clairement sur les oeuvres de a artistes. Cet ouvrage sur l’art français est donc un por-tr seait de la France. Ajoutons que les trés nombreuses gravures sont groupées de manière à composer des aspects d’ensemble d’un style ou d’une époque, à quelque page que l’on ouvre le volume. Les innombrables chefs-d’œuvre de France se présentent ainsi bien classés, et rendent évidentes leur parente et leur filiation. L’Œuvre Littéraire de Michel-Ange, diaprés les archives Buonarotti, etc., par Boue,, ti Aces. — (Vie de Michel-Ange, par CONDIVI. — Lettres de Michel-Ange. — Lettres de ses correspondants. — Poésies de Michel-Ange). — Ouvrage illustré de 26 dessins de Michel-Ange, reproduits un photogravure et formant des planches hors texte. Un volume in-S, broché, 7 fr. ça; relié, Io francs. (Librairie Ch. Delagrave, 15, rue Soufflot, Paris.) Un hommage de la France artistique in l’Italie renaissante, parait, cette semaine, à la librairie Ch. Delagrave. C’est l’Œuvre littéraire de Michel-Ange. En même temps que s’inaugure Rome l’Exposition internationale des Beaux-Arts, un érudit et un fervent de la langue et de la tradition italiennes, M. Boyer d’Agen traduit et fait lire pour la pre-mière fois, en français, les curieux écrits du Grand Buona-roui, qui personnifie bien la gloire artistique de sa nation, avec ses quatre âmes, que les contemporains de Michel-Ange attribuaient ce maitre incomparable dans les quatre arts de la Sculpture, de la Peinture, de l’Architecture et de la Poésie né il excella également. Ce livre, indispensable à l’Histoire des Beaux-Arts, apportera les plus glorieux souvenirs de l’Italie chez ceux qui ne pourront la visiter cet. année et compléter les impressions de voyage de ceux qui auront pu participer cette grande manifestation d’art de l’Italie renaissante. Petits Mémoires de la Grande Armée, publiés sous la direction de F. Communié. — Souvenirs de Gloire et d’Amour, du lieutenant-colonel PARQUIN. — Un tris beau volume in-Sm écu, orné de 33 planches hors [note dom un médaillon en couleurs, portraits de famille et de musée, estampes relatives aux costumes des chasseurs à cheval. Broché, prix 6 francs. (Librairie Illustrée, Jules Tallandier, éditeur, 75, rue Dareau, Paris.) Les Souvenirs du lieutenant-colonel Parquin racontent la vie errante, tumultueuse et passionnée d’un officier de cava-lerie légère de l’Empire c’est le plus beau, le plus vivant, le plus fougueux roman de cape et d’épée, et c’est encore un fragment précieux de la grande Epopée. L’Aride notre Temps: Chassériau. Un volume in-40 grand-raisin, illustré de 48 planches hors texte et précédé d’une étude par HENRY MouceL, administrateur général de la Bibliothèque Nationale, ancien directeur des Beaux-Arts. Sous le titre général L’Art de notre Temps, commence à parairre â L  » Renaissance du Livre « , chez l’éditeur Jean Gffiequin, une collection nouvelle d’albums consacrés aux principaux peintres et sculpteurs des xixr et xxr siècles. Le plan de cete publication est très caractéristique de l’évolu-143