L’ART ET LES ARTISTES Paris durant des siècles écoulés, et du se rendre exactement compte de leur état actuel. De nombreuses illustrations accompagnent un texte écrit dans une langue souple et coulante. Les Jardins el les &munis de Paris serom recherchés par tous ceux qui aiment à sins-truire au cours d’une lecture agréable et facile. Les Villes d’Art réhilnies.— Vient de paraitre Clermont-Ferrand, Royat et le Puy-de-Dôme, par G. DES-DEVISES ne DRUIDE, doyen, et Louis Buimi., professeur à la Faculté des Lettres de Clermont-Ferrand. — Un volante in-4a illustré de t 7 gravures. Broché, 4 fr.; relié, 5 francs. (11. Laurens, éditeur, 6, rue de Tournon, Paris, ms.) Clermont-Ferrand n’avait pas jusqu’ici passé pour ue ville d’art. Cependant une grande basilique romane dont lens sculptures sont une des œuvres les plus originales de l’Au-vergne médiévale, me cathédrale gothique, sœur de celles d’Amiens, de Limoges et de Narbonne, des églises de style meridional, des hôtels particuliers dont l’ornementation a une saveur route locale, enfin une abondance de boiseries de toute époque sont, semble-t-il, des titres suffisants à la publication entreprise par MM. Desdevises du Dexert et Louis Bréhier. Les deux auteurs connaissent admirablement la vieille métropole de l’Auvergne et ont étudié avec amour tous les vestiges de son passé. Ils ont fait une large part aux monuments d’art décoratif, moins impormins par R nombre que par la qualité; il leur a paru que le coffret de cuir gravé du musée ou le chandelier pascal signé de Caffieri méritaient d’étau considérés comme des richesses nationales. Ils ont cherché aussi à signaler dans les cons-tructions plus récentes des symptômes de renaissance artis-tique d’un caractère local. Enfin ils n’ont pas voulu séparer de Clermont les localités qui lui sont unies par toute leur histoire le Temple de Mercure découvert au Puy-de-Dôme, sanctuaire national des Gaulois, Royat avec son église-forteresse, la petite basilique carolingienne de Chamalières et surtout Moniferrand, devenu depuis le XVII SiRCIC un simplellrge, village, mais qui garde encore un des ensemble les plus importants de maisons du moyen àge ou de la Renaissance qu’on puisse voir dans notre pays. Le livre de MM. Desdevises du Deum et Louis Bréhier sera donc pour beaucoup une révélation et rendra le service d’attirer l’attention sur un coin jusqu’ici trop négligé de notre patrimoine artistique. Les Musc célébre — Vient de Paraitre Meyerbeer, par Rouet DE Ccocoo. — Un volume in-8a illustré de la planches hors texte. Broché, 2 fr. le; relié, I fr. le. (H. Laurens, éditeur, 6, rue de Tournon, Paris, VIY.) Dans l’étude historique et critique qu’il a consacrée à la vie et à fœuvre de ille),beer, M. de Curzon a résolu un problème qui ne semblait guère abordable, celui d’apporter aux lecteurs français un peu de nouveau sur la question. Cor c’est en la basant essentiellement sur les travaux allei mands qu’il y est paru. Depuis les articles ON ICS souve-ven nirs de l’auteur du Freischütz, d’un intérêt capital et qui n’ont jamais ilté traduits, jusqu’aux recherches d’Altmann, qui sont d’hier, aucun des biographes français de Meyerbeer n’avait encore jugé a propos de les consulter. M. de Curzon a pu ainsi glaner plus d’un renseignement peu connu, corriger plus d’une erreur courante. A une critique impartiale et serrée des oeuvres, il a d’ailleurs joint une étude de leur exécution, et insisté sur la façon dont elle est arrivée, avec le temps, à fausser fond leur signification et la pensée méme de Meyerbeer. De curieuses reproductions de scènes et de portraits iné-dits rehaussent encore Pinteré de ce volume très dom-iresté qui forme le un’ de la collection Les Musiciens Antonio Moro, son (Euvre et son Temps, par HENRI FIRMANS, conservateur en chef honoraire de la Bibliothèque Royale de Belgique, correspondmt de l’Institut de France. — Un beau volume in -40 (au ■,(2 99, x 29 cm.) de zoo pages de texte environ, con-tenant 56 planches ho m texte admirablement tirées en héliogravure et en héliotvpie.— Prix de l’ouvrage broché, as francs; relié, 3o francs. — Edition (le luxe : Il a été tiré de cet ouvrage 15 exemplaires de grand luxe, texte et plan-ches tirées sur papier de la Manufacture impériale du Japon, numérotés de 15. Le prix de ces exemplaires est de 7s francs. (G. Van Oest et Cie, éditeurs, 16, place du Musée, Bruxelles.) L’œuvre de Moro, abstraction faite de sa haute valeur artistique, est d’un incontestable insérés historique. Elle se rattache, en effet, à mute une période de l’histoire de l’Eu-rope, principalement des Pays-Bas, de l’Espagne, de l’Au-triche, de la France ct do l’Angleterre. Ainsi que l’auteur le rappelle dans l’amnt-propos Il y avait insérés à mieux faire valoir le rôle d’un peintre que, durant l’espace de trente années, l’on v se produire dans le voisinage de quelques-unes des plus saoit illant. individualités d’une période de nos annales, à l’étude de laquelle ne cessent de se vouer avec passion les érudits, u A travers les effigies de Moro, on voit revivre les acteurs du grand drame du xvfx siècle Philippe II, Marie l’udor, Marguerite de Parme, le duc d’Albe, Guillaume d’Orange, del Rio ci jusqu’aux indivi-dualités dont le rôle ne fut que secondaire; niais des uns comme des autres son génie a immortalisé les traits. Nul mieux que M. Henri Flymans n’était désigné pour reconstituer la vie, l’œuvre et l’époque d’Antonio Moro. Pendant toute sa longue carrière, l’éminent historien d’art s’est attaché avec une prédilection marquée à l’étude du suis siècle aux Pays-13as et dans les pays de la couronne d’Espagne. Son expérience et la documentation abondmte recueillie par luiau cours de ses recherches antérieures, le mettaient e nièm d’éclaircir le problème complexe du por-trait au unie siècle et de la place brillante occupée par Moro dans ce domaine. Mémoires de la Femme, publiés sous la direction de F. Castanié. — LA FRANÇAISE RACONTRE eau ELLE-2IE. Madame de Pompadour, préface de fila » » MARCELLE TINANRE. — Prix 6 francs. En vente chez tous les libraires. EIIVOi franco contre mandat-poste. (Librairie Illustrée, Jules Tallandier, éditeur, 75, MC Dareau, Paris.) Ces mémoires de la Femme, écrits par sue femme, pré-facés par une femme, forment une nouveauté d’un charme rare et d’un intérêt prenant. C’est une idée excellente d’avoir recherché, pour établir ce rôle, les mémoires d’une femme, témoin journalier des petits faits quicomposent une grande vie, recueillant au jour le jour les moindres réflexions par lesquelles se dévoile un grand mractère. MY. Marcelle Tinayre, l’auteur célèbre de tant de chefs-d’œuvre, a préfacé ces m ho es de façon magistrale; ce n’en est pas l’un des moindres attraits que la finesse de pensée et de style que cette Française qui fait honneur à la Française. Cette publication est destinée à montrer, en quelque sorte, l’histoire de l’influence de la Femme en France; la préface de Ma., Tinaym l’explique. L’illustration comprend 3h portraits, dom une miniature mi couleurs, des vues du Parc-aux-Cerfs, enfin retrouvé, et des appartements, jusqu’ici inconnus, de MY,. de Pompadour.