L’ART ET LES ARTISTES où nous n’ayons la preuve que rien ne peut abattre la vitalité de cette nationalith-I:1 aussi. La ‘Transylvanie a donné g la Roumanie beaucoup de ses meilleurs écrivains et poisses. Ici pas encore question d’art qui puisse songer à s’offrir le luxe de véritables expositions. Mais l’art populaire du moins est-il conservé, étudié, recueilli avec d’autant plus de soin qu’il est plus menacé. M. Disnitrie Comsa, de Sibiu (allemand Hermanns1.11), a, pour sa part, consacré tous ses soins aux façons artistiques dont le peuple roumain de Transylvanie travaille le bois basons, Bûtes, quenouilles, cuillers, écuelles, sébiles, et leur a consacré un ouvrage définitif. En France méme de semblables collections et publications seraient difficiles et méritoires. En Transylvanie, comme au pays slovaque, elle ont un côté héroïque qui, malheureusement, ou plutôt heurestsffinffit, n’est pas du ressort de cette chro-nique. Ce qui l’est, en revanche, c’est la beauté parfaite de tous ces objets. Il ne faut pas qu’on laisse périr un tel art, il vaut celui de Talachkino jadis et des meilleurs villages russes où fructifie l’exemple de Talachkino. WILLIAM Rukffi. ESPAGNE T ime Exposition internationale slek Beaux-Aro qui vient d’étre inaugurée à Barcelone, par le ministre M. Amalio Dim.°, sans offrir l’importance de celle de 1907, réunit un grand nombre d’œuvres remarquables et de noms prestigieux de divers pays. Bornons-nous à citer, pour la Catalogne, qui forme une section spéciale, les paysages de Meifrffi, Mir, Rusiiffil, Gélabert, Llimona, les portraits de Casas, Carlos Vaxquex, les études de Pichot ; pour l’Espagne, les ffivois de Bilbao, Chicharro, Berffite, Benedito, Romero de Torrês, bop& Mexquita, les frères Zubiffirre, Her-moto ; pour la France, La Touche (La jeune Mère), Raffffilli (La Plage), La Gandara (portrait), Ferrier (portrait), Meu-ni•r (L’hiver), Cottes (Vue d’Avila), d’Espagnat (Sous l’Arbre), Galéra (plafonds), Boutes de Monvel (Le Cimetière), Roll, etc. ; les Allemands Lenbach, Walter, Bartcls, Kffil-bach, Reusing; les Anglais Sargent, Bell, Crasse, Shannon, Lavery, Whiters, Sullivan ; les Belges Courtens, Mertens, Cassiers, Henry Thomas ; les Autrichiens Lasolo, Knopp, Adossas ; les haliffis Balestrini, Cacciano, Rixxi, Calderini ; les Hollandais Schwartze, Hovernsaffi. Les élèves de l’école des Beaux-Arts de la Lonja de Barcelone, présentent une salle intéressante. Dans la sculpture, on remarque les œuvres de Bartholonsé, liffirard, Clara, les frères Oslé, Vives, Paul de l’igue, etc. L’exposition comprend aussi la rétrospective du paysagiste catalan Vayréda, de nombreuses gravures et eaux-fortes, des maquettes sœnographiques et Une importante section d’art décoratif. Le système des petites salles et salles indivi-duelles a présidé à l’installation. L’inauguration a été précédée d’un banquet, où le prési-dent du Comité d’organisation, M. Serraclara, l’alcade mar-quis de Marianao et les consuls des nations représentées ont prononcé des toasts chaleureux en l’honneur de l’art. Mm< de Yturbe, dont la résidence à Madrid n'est pas moins riche en ceuvres d'art que celle de Paris, vient d'acquérir une collection de vingt-six primitifs espagnols, dons elle a offert au Musée. du Prado l'un des plus remar-quables, représentant l'Annonciation avec les deux fig,ures de la Vierge et de saint Gabriel. Le style et la facture démon-trent, selon l'avis du critique connu M. Tonno, que cette ■■ Annonciation », appartient si l'école aragonaise ou valen-t de la fin du xffiv siècle ou commencement du av., inspirée du giottisme » siffinois plutôt que florentin. Elle truble date la plus ancienne en date de cette collection, dont la plus récente serait les é Pères du Limbe is, du pre-mier tiers du xffis siècle, et le reste d'époques intermé-diaires, comprenant des spécimens, d'un mérite inégal, mais très intéressants dans l'ensemble, des écoles catalane, aragonaise, valencienne, salffinanquine, et peut-etre castillane ffi andalouse, qui sont moins bien connues encore que les précédentes. M. Tormo signale un panneau hispano-alle-mariai de la fin du xvv siècle, et ma autre italien-andalou du début du xvo. Moo de Yturbe a l'intention d'exposer la collection entière au public dans les salons de l'Académie des Beaux-Arts de San Fernando. En même temps que Té Annonciation » mffitionnee elle u fait don d'un portrait de chevalier du temps de Charles-Quint au Musée du Prado, qui s'est enrichi d'autre part des cinq Goya provenant des ministères de la Guerre et des Finances, dont je vous ai déjà entretenus, et d'une Sainte-Famille italienne de l'époque de Philippe III. One g signaler de précieuses découœrtes de ves-tiges arabes dans les fouilles entrepris. sur l'emplacement de l'ancien palais du Khalife de Cordoue, Abderraman dit Médina-Azahara, du nom de sa favorite auquel il était destiné, et qui, construit de 936 si Os, fut complètement rasé vers loto, lors de la déchéance des Onuniades. Ses ruines avaient servi g l'édification du couvent des Jeronimos, abandonné aussi maintenant. Elles sont situées entre Cordoba la Vieja et Valdefuentes et comprises en partie dans uffi propriété des héritiers du fameux matador s Lagartijo que, par une curieuse coincidffice, ses admirateurs avaiffit sur-nommé le c Khalife » de la tauromachie. Les travaux dirigés -par l'architecte, M. Vélasquez et le sculpteur M. Inurria, restaurateurs de la mosquée de Cordoue, ont mis à jour d'importants soubassements et de superbes restes d'ornesnffi-ration, justifiant l'épithète de Pompéi arabe », appliquée ces ruincs. Ott cherche â retrouver surtout la salis, de récep-tion et la mosquée que les historiens contemporains procla-maiffit supérieure eu beauté au célébre Mirhab même de Cordoue. Les fouilles se poursuivent aussi près d'Aguilaréjo, où existait la maison de campagne de l'émir Almansor, appelée Mourivat-al-Mirivah. Le Roi, à son récent passage g Cordoue, s'est particulièrement intéressé g cette entreprise, dont les résultats s'annoncent déjà si brillants. J. Cavsxc:. r36