L’ART DÉCORATIF Beaux-Arts n’oublie pas les leçons de la Villa Médicis; je ne connais ce palais que par des photo-graphies, mais il me semble que si M. Henri Eustache avait dit voir à Paris, le style romain à travers le style Louis XVI, il était utile qu’à Rome il vît le style romain dans toute sa pureté et sa grandeur sévère, en dehors de toute interpré-tation trop gracieuse. Il ne me déplaît pas, d’autre part, que M. Alfred Ricoura, voulant édifier un monument à Hébert, au cimetière de la Tronche, près de Grenoble, se soit remémoré, malgré le voisinage des montagnes du Dauphiné, que la meil-leure manière d’honorer un homme qui a pour-suivi et souvent atteint le style, et longtemps vécu dans la ville éternelle, était de lui élever un mau-solée d’un caractère noble. On trouvera au Grand Palais, des plans d’écoles Notas Viunvonn. municipales ou de crèches récemment édifiées dans divers arrondissements de Paris. Je ne sais rien de plus navrant, de plus indigent, de plus lamentable que ces prétentieux relevés laïques et obligatoires. Est-il absolument nécessaire, sous prétexte d’hy-giène, (le construire une école, une crèche comme une casemate du génie, et impossible de trouver un édifice scolaire qui ne soit pas la geôle de la jeu-nesse captive dont parle Montaigne ? Enfin, niais c’est là une question importante que j’examinerai dans un prochain article sur les embellissements r; de Paris, je signale à mes lecteurs un très intéressant projet d’agrandissement de la ville d’Anvers, par l’aménagement de la none militaire. Là encore, il y a beaucoup à gagner dans les enseignements de l’histoire. Li:ANDRE VAILLAT. PhIVClSSI? PORTE NOYER er ÉRAI1LE, MAUX CHAMPLEVÉS 133