RECONSTITUTION DU TRIANON DE PORCELAINE, D’APRÈS UNE AQUARELLE DE M. ROBERT RANIS L’ART nt, CORATDF L’Architecture aux Salons Vous connaissez. l’amusante caricature de Guil-V jaunie deux amoureux, parfaitement isolés dans l’immense hall de l’architecture, au Salon, s’embrassent éperdument en face de tous les plans, profils, perspectives qui s’alignent à la cimaise. L’endroit, en effet, est propice au recueillement. C’est à peine si, de loin en loin, passe, dans ce sanctuaire glacial, une dure perdue, une bonne âme consciencieuse, cherchant évidemment à recon-naître sur les œuvres les noms qu’énumère le catalogue. Je ne m’explique pas bien la défaveur de l’architecture, qui, en somme, intéresse beau-coup plus de gens que la peinture ou la sculpture il faut construire une maison avant de songer à la décorer, et parmi ceux qui construisent, il en est bien peu qui commandent, pour compléter l’édi-fice, un tableau ou une statue. J’ai souvent remar-qué, dans les quartiers populeux, ouvriers, avec quelle ferveur le public s’arrête aux devantures où s’alignent des maquettes de maisons à la campagne: le communiste le plus fervent, le « partageux d le plus irréductible, oublie devant cette vision tous ses réres humanitaires, et ne pense plus qu’au rêve humain d’une maison blanche, à mi-côte, parmi les arbres… Les architectes eux-mêmes semblent se désinté-128 –