L’ART ET LES ARTISTES Il nous faudrait plus de place pour apprécier, comme il le mériterait, l’ensemble de la décora-tion du Petit-Palais, exposée par M. Fernand Cor-mon : voûte monumentale comprenant trois pla-fonds et dix panneaux en voussure. C’est une vision synthétique de l’histoire de France conçue par un artiste à tendance philosophique, mais qui n’a pas pour cela perdu, bien au contraire, le sens plastique. Il est navrant de ne pouvoir que citer les noms d’artistes aussi intéressants que MM. Louis Spriet, Denis Schneider, Clovis Gazes (Soir antique); Nozal (un tumultueux et grandiose paysage : Forteresse de Briançon : l’Eclaircie); Louis Jourdan, Nordell (une Femme nue aux modelés exquis); Murray Bewley, Paul-Albert Laurens (La Dame en bleu); Roberto Colin (Nature-morte); Marcel Ber-ronneau, Jules Rouffet; Gorguet (un très décora-tif panneau pour les Gobelins); Deygas, Léo Jasmy; Nils Forsberg (Les Teinturiirs); Car-pentier (Les Sœurs); Victor Tardieu, Antoine Ponchin, Adelsten Normann (Mol) » fjord, vaste et magnifique paysage); d’Estienne, Paul Gervais, Paul de Castro (deux excellents Intérieurs); Cabu-zel (Orage sur Serqueux, Hante-Marne); Alfred Dabat ; Arthur Gué (L’Institut par temps de neige); Matisse Auguste, Edelmann; Flameng (un très bon portrait de Mm » D.); Muller (Femme brune et Fruits rouges); Noël, Flourens, Mathurin; Gré-goire Fines (Jeunesse); Labatut, Martens, Canin, cioni, Watson, Vila y Prades; R.-M. Guillaume (une bien charmante Danseuse); Tito Salas, Charles Pellegrin, Henri Jacquier, Henri Girardot (un Automne excellemment peint); Lailhaca (La Nuée : bassin d’Arcachon); Maurice Pierre), (Gelati); Camille Buzon ; Deutsch (Au bord du Nil); G.-P. Leroux, Louis Ritman (La Toilette); Raoul Carré (Au Soleil); M. H.-R. Louis Prat (Pécheurs bretons); Perlmutter, SietTert, naïf et gentil); Fossa-Calderon (Les Humbles); Tade Stvka (un buste de M. Rochefort); Oscar Baker (La Coutu-rière); Streeton, Loys Prat, Allard L’Olivier (observateur malicieux de La Complainte); Edouard Zier, Carrera, Roger Bissière (Portrait); Zwiller, Rizzi, Cayrol), Eijskens, etc.; que M. Maud Wear (Le Voile bleu); Marcelle Ronde-nay (Impression d’Espagne); Delassalle Les Bai-gneuses : nu solide et consciencieux, et un fort Portrait de M. Beaulieu); Rate Olver, Marie Gara), La Récolte des Tomates à Cliqua?, pars bas-que), etc. Citons encore MM. Cachoud, Corabceuf, Michel Dupuy, Hughes-Stanton, Laszlo, Albert Lynch, José Malhoa , Louis-Paul Mestrallet, Pointelin, Robert Blot, etc. Veigelt-Middeldorpf, Louise Abbéma, Demont- Breton , Gagarine-Stourdza , etc., etc. Parmi les dessinateurs et les graveurs, nous par-lerons surtout de M. Eugène Dété (un bois, d’après T. Ribot, et deux bois, d’après Daumieret T. Ribot), artiste au talent sobre et fort dont semble avoir hérité sa fille, M ». »J canne Dété-Galsisto ; M. Arming-ton (deux eaux-fories originales); Dybczynski (cinq gravures sur bois en couleurs); Dallemagne, Emile Humblot, Bouroux ; Lalau (de parfaites Illustra-tions pour le roman de Tristan et Yseult, de Joseph Bédier), sans omettre les noms de MM. Adler, Marcel Cogniet, Péan, Heller de Pardieu, Léandre, Pierre Vibert (Portrait de Ré,nr de Gourmont et La Mort sème des Fleurs, bois originaux); NI. » Eaux. Froidure, etc. A la sculpture, nous admirerons le Souvenir, de M. Denys Pucci), oeuvre très simple et très grande, ainsi que son gracieux portrait de La Princesse Gagarine-Mourdza peignant; deux chiens de pierre d’une belle matière et fort expressifs, de M. Moreau-Vauthier, et de M. Jean Boucher, les deux superbes Portraits de M. Estannié et de M. Patricol. Quelques fontaines d’une précieuse et rare fantaisie architec-turale, telles que celles imaginées par M. Alliot, M. Daggett, M. Max-Blondat. Un Adolescent (bronze), d’une haute tenue classique, de M. Viggo-Jarl. M. Laporte-Blairsy est ingénieusement naïf, et M. Guiraud-Rivière, joli; M. Quillivic sait tirer des déformations de l’obésité un caractère étrange, M. Terroir (Vision antique) est immense; Henri Pernot, délicat, et aussi Jean-Marie Mengue. Nous devons à M. Vital-Cornu une bien mélancolique et juste Mn- Roland; à M. Nivet, une jeune ber-gère d’un sentiment exquis; à M. Chedeville, une Proie des plus pathétiques; à M. Alexandre Mor-Ion, un des plus intelligents et des plus larges projets de monuments avec celui intitulé : Aux Héros obscurs, la Patrie. J’ai admiré, comme il convenait, la fameuse Prière au Manitou, de M. Dallin et les merveilleux sauvages de M. Herbert Ward; Aurora, masque philtre, de M. Volfers; le Nu dansant, de M. Bac-qui; la statue de ciment si sévère de M. Diederich; le Printemps, de M. Mathey; la pathétique Douleur, de M. Dolivet; le patriotique et monumental groupe en granit de Bretagne, de M. Henri Bou-chard, oeuvre puissante et émouvante; Jeunesse, de M. Fernand David; l’exquise Diane à neuf ans, de M. Sccudder; le superbe Chimpan.-sxl, de M. Édouard Mérite, etc. t26