LE MOIS ARTISTIQUE tons assourdis de M. Frank Craig ; Le Modèle el ares Amis, sérieuse et savoureuse étude d’un atelier, par M. Fred-Marius Buzon; Le Retour de la Fige del Crissa de la Vega », à Tolède, de M. Daniel Vazquez-Diaz ; une bel le Nature-morte, de M » Mas-son-Bauchart ; le Portrait d’un pela Basque espagnol, plein de décision et de fermeté, par M. Alberto Arme; Repos et Portrait de M.s D., par NP’ Blanche Camus; Dans l’Or du Soir, marine magnifique, où est étudiée une onde superbement épaisse, par M. William Peters; Entre deux Oasis, de M. Checa ; les deux beaux paysages de M. Léon Joubert; Bruyère dans les Dunes, belle et fine observation de nature mélancolique, par M. Léon Delderenne; Horde de T.;..iganes en marche, poudroyante compo-sition de M. Stoénesco; Environs d’Allauch, Pro-vence, d’un paysagiste ami des vibrations douces, M. Etienne Robert; deux toiles de tout premier ordre, de M. Suzor-Coté Une Rue de Village cana-dien en Hiver, et Rivière canadienne en Hiver (il faudra retenir désormais le nom de M. Suzor-Coté); La Toiklle et Le Quai des Potiers, à Bruges, de M. Lucien Lièvre; un délicat Retour de la Chasse, de M. Hilda Rix ; tuse très mouvementée File vénitienne, de M. Ossip Lind; Le Grossier vu du Col du Frisse (Savoie), de M. Communal, excellent paysagiste; Sous les Arbres, Prieuré de Gayac, de M. Charles Darrieux; Saint-Leu dlisserent el sa Cathédrale, oeuvre tout à fait remarquable de M. Gaspary ; une très turbulente Fais espagnole, de M. Martin Gourdault ; La Corniche, de M. Adolphe-Louis Gausser, où vibrent tous les. violets et tous les fauves évanouis de la lumière des paysages mar-seillais; Les Canards de Barbarie, grande composi-tion décorative, pleine du sentiment dit bonheur de vivre et peinte avec succès et amour, par M. Charles Michel ;un sérieux Portrait de M. F., par M. Vogel ; Les Jeunes Bretonnes, de M. Herland, jolie toile pleine de vie et de soleil ; L’Automne, de M. An sel rno Bucci; Jeune Femme au Chien, toile où M. Georges Devou x a déployé le goût le plus parfait dans Page’, cernent des tons et des lumières et dans toute la composition; Femme en rose et I ‘,Milan’, oeuvres d’une suprême distinction dues au pinceau délicat de NP »‘ Le Roy d’Etiolles; Le Rocher à l’Automne, de NI. Valentine Pepe; Femme MI Parasynt, de M. Cordelle; deux paysages de M. Jacques Simon, etc. Les triomphateurs mérités du salon sont, comme d’habitude, MM. Georges Rochegrosse (Les Héros de Marathon, charge héroïque dans la lumière, et Le Coquillage, exquise toile de genre); Maurice Bompard (Le Rio San Paulo, Venise); Charles Hauffhauer (New-York), dans le genre de sa célèbre toile Sur les Toits, dont on se souvient encore ; Joseph Bail, d’une étourdissante habileté dans ses Servantes pliant du Linge; Adler, dont les impressions de misère contrastent avec l’atmos-phère suave où il les place; Eugène Chigot, amou-reux des fleurs; Léon Cauvy, qui ne déteste point une Algérie bruyante et bariolée; le robuste Svnave; Pierre Ribera, conteur plein de verve et de lumineuse grâce des Nuits d’Espagne; Maurice Chabas, paysagiste d’un romantisme byronien; (Méditation et Ce qui fus s Pensées d’au delà); Georges Scott (un fastueux et noble Portrait de S. M. le Roi d’Angleterre); J.-M. Avv (tin Portrait de haute race et Le Jardin des Etudes, spirituelle interprétation de notre cher Luxembourg); Caputo, amateur d’étoffes somptueuses; Ridel, peut-être trop doux ; Marcel fascise, portraitiste consciencieux et savant ; Léon Bonnat, solide et sérieux essayiste de la figure humaine; Carlos Vazquez, qui sait rajeunir avec la plus brillante palette une anecdote qui, en d’autres mains, serait lamentable; Ensile Aubry, légendaire et héroïque; Joseph Saint-Germier qui, Avec un pela Canal, Venise, mais surtout Une Loge au Bat masqué, Venise, nous intéresse passionnément à ce monde élégant et mélancolique, recréé par sa rêverie; Jean Rémond, qui sait mettre du mystère dans ses paysages; Ernest Quost, qui amoncelle les fleurs; Fernand Maillaud, le doux rêveur du Berry; Jules Grün (très remarqué avec sa malicieuse toile Un Vendredi an Salon des Artistes François); Jean-Baptiste Olive et ses admirables et décoratives visions de Marseille ; Ensile Wery, qui trouve moyen d’être original en peignant Venise; Eugène Pascaud, véritable poète des étoffes à ramages; Jean-Paul Laurens (d’impressionnantes scènes de torture au moyen âge); Frédéric Lauth, aux médi-tatives effigies; Raoul du Gardier, sportif et lumi-neux jusqu’à Stamboul; André Devambez; Durent (un adorable Jardin du Chevalier, à Flo-rence); Henri Guinier( Un Pardon dans le Finistère); Brisgaud et ses nus si bien apprêtés; Frank Lassai (une délicieuse vision de nudité blonde Lucia); Félix I3ouchor, dont les paysages Printemps en Fleurs et Feuillsso d’Automne attestent un sentiment si délicat de la nature; Henri Harpignies, à la gloire de qui rien ne peut ajouter, etc. Enfin, il conviendrait de parler de façon toute spéciale de M. Erlanger qui, après de très intéressants efforts, semble s’être élevé, comme d’un seul coup, à la maîtrise avcc un portrait de prêtre de facture vrai-ment superbe. Le public a été unanime dans son admiration pour cette forte et sans conces-sions, qu’un souci de psychologie anime d’une flamme de vie intérieure. ‘ai