LE MOIS ARTISTIQUE d’une gangue de marbre, ne peuvent rien de plus pour sa gloire, mais ils continuent les motifs de notre déférence envers un des plus beaux maitres de l’école française de sculpture. C’est une ado-rable chose que Une Blonde (buste de femme en pierre), par M. Bourdelle, et sa statue de jeune fille, appelée Le Fruit, trous retient par l’originalité si expressive de son mouvement. A ses portraits pourtant excellents, je préfère peut-être encore la Fontaine décorative que M. Lamourdedieu fait sou-tenir avec une si puissante grâce par une théorie de femmes aux nobles modelés. Très variée, l’ex-position de M. Niederhausern-Rodo, sculpteur plein d’invention et qui allie la subtilité à la force, la simplicité au charme. Le Fallne aux Enfants (groupe de jardin) atteste chez Yvonne Ser-ruys un talent qui chaque jour se simplifie en se perfectionnant. Nul effet, nulle concession au goût du jour. Mais on sent dans cet art sobre et fort une confiance sereine dans le triomphe défini-tif de la méditation et du travail. M. Gabriel Mou-rey a dit ici mare et longuement ce qu’il convient de penser de M. Libero Andreotti. Sort Miracle ne permet de juger qu’une des phases de son talent si souple, si curieux de toutes tentatives. On en appréciera tout au moins la véhémence. Très fort, très sûr de lui, M. Soudbinine peut heureusement beaucoup mieux que ses deux bustes de Rodin et d’une mondaine. On ne saurait porter un juge-ment d’après un simple envoi de Salon. Le Buste de M’ Irène Reichert, par M. André de Chastenet, est plein d’une langoureuse séduction, et les bois de M. Carabin sont bien spirituels. On ne peut plus ingénieusement construire une fontaine que M. Eugène Lagare, je la préfère encore à celle de M. Mars-Vallett, pourtant si curieuse. Sa monui. mentale Salomé et sa Légende antique (étude) montrent un nouvel aspect du talent et de l’effort de M. Edouard Sandoz, dont on connaît les admi-rables animaux. C’est une première tentative, et elle confond, par son ampleur. Admirons encore les cires patinées, si véhé-mentes, de M. Constantin Ganesco, les plâtres de M. Popineau, le Chien (bois) si brusque, de M. Lepla, le buste d’homme de M. Philippe Besnard; l’exquise Danaide, de M. Jouvray ; le Voile et le Torse, d’une si suave jeunesse, de M. Nuala O’Donel; AllIOUr et Serriillde, statue en pierre, de M. Marcel Jacques; les deux bustes si vivants de Claude Monet et de Léonce par M. Paul Paulin, d’une science et d’une vigueur d’exécution vraiment remarquable,; un charmant Li’i,i1.1,11.55e (marbre jaune de Sienne), de M. Henri Vallette; deux effigies émouvantes de Tolstoï, par son fils, qui est un sculpteur de grand talent, deux plâtres et un bronze (Vache rentrant à l’Étable), de cette énergique artiste qui a nom Jane Poupelet; (La Délivrance, retable allégorique, plomb et bronze), de M. Pierre Roche; les envois d’une si prenante élégance de M. Louis Dejean (notam-ment une Femme en soirée, tout à fait exquise, enfin les œuvres de MM. Paul Vannier (Repos), Edouard Wittig (un superbe Buste de la comtesse S., IldIllnY); Lehnfbruck (Tor, de Femme); Zettler, Stockder (Tarse d’Enfant), Drivier, Aronson, Rembrandt Bugatti (Limeur et Bison); Dampt, Halou (vmphe arnonpiç oronge d’un seul jet); Injalbert, GOttrrid Larsson, Félix ‘oulot (une Jeunesse, statue marbre de la plus pure venue); Jacques Froment-Meurice (Banc pour un Pare, bronr,..e et pierre, oeuvre dont on appréciera le sens monumental et décoratif, si juste); Léon Wasley (Ecce Homo), etc.. etc. 1 2 3