LE MOIS ARTISTIQUE en plus amoureux des clartés caressantes et dit-fuses; M. Lerolle (Après le Bain, Le Peignoir, Au bord é,, Lac); M. Walter Gay, virtuose des mobi-liers anciens et des salles de musées; M. Dinet, qui trouve moyen de ne jamais se répéter sans cesser de puiser dans son cher Orient des motifs de rêve et de charme; M. Georges-W. Lambert (Jour de Eéie en Essex); M. Erieseke, dont le tableau Jen-nesse est un véritable enchantement. De Jeanne Denise, des études d’ânes et de tigresses tout à fait excellentes. Un peu trop violemment tragique, peut-être L’Enterrement du Pécheur, de M. Mani-cotte, et trop tacilement frivoles les études de vie nocturne de M. Camille-Nicolas Lambert. J’ai tout particulièrement remarqué un Petit Coin de Sacristie, de M. Antoine Villard, qui est une chose exquise; des nus de M. Eugène-Paul Ulmann, qui se recommandent par l’âpreté intense et comme acide de leur observation, une Danse espagnole (la Peur), où M. Cestelucho a mis l’essentiel de son talent si savoureux et si original. Le peu de place qui m’est accordé me servira d’excuse, si je ne puis pas parler plus longuement d’artistes aussi attachants que MM. Emmanuel Philips l’os (Les Eludianies, Repos, Venise) un harmoniste subtil des gris, des mauves et des verts; Guirand de Scévola avec ses Impressions de Versailles, si romantiques; Marcel Jefferys (File des Ballons); Raymond Woog, qui prend un plaisir peut-être un peu exclusif à jouer la difficulté; Jeanniot, si varié; Hopkins, Léon Carré, Schfitzenberger (La Punie de Dés, La Coiffure); Pierre Lagarde, Migonney, Henri Haret (Dans le Pare, Le Soir au Farm); Muenier (La Leaon de Clavecin et quelques pay-sages); Guiguet, Fernand Desmoulin (quatre excellentes intimités La Coiffure, Le Ruban, Le Rouge, Les Gants); Corn i ier (de simples études de nu, mais de la plus authentique qualité d’art; Minartz, toujours curieux, niais moins direct peut-être; Henri l’urge (dont La Loge m’a paru d’une venue aussi originale que ses envois précé-dents); Chapuy, trop populaire, dans le sens anecdo-tique du mot. Admirons, comme il convient, la vio-lente sincérité de M. Desvallières; reconnaissons M. Myron-Barlow à ses harmonies bleues, qui pourraient devenir monotones, et citons enfin MM. Carrier-Belleuse, Friant (L’Echo de la Forét, Collaboration et IngMue); Manuel Police; Henri Gerces (La Silène et d’élégants portraits de femmes); Hochard, le spirituel observateur de la vie bourgeoise; pan Bémod, de celle des mon-dains; Milcendeau, Hopkins, Albert Guillaume et NI »‘- Alice Dannenberg, Berthe Langweil, qui fait penser à M. Jacques Blanche, Mela Muterlmich, qui note de bien curieuses déformations de visages humains; Elisabeth Nourse, dont les progrès s’af-firment avec rapidité; Lee-Robbins, etc., etc. Presque tous influencés par l’impressionnisme, soit qu’ils l’acceptent, soit qu’ils le repoussent avec une volonté particulière, soit qu’ils raccom-modent à leur tempérament ou à leur pusillani-mité, les paysagistes d’aujourd’hui composent une des plus intéressantes phalanges qu’ait eues l’art français. Mettons à la plus belle place des hommes connue M. Lepère dans les tableaux duquel se retrouvent ses fortes et sérieuses qualités de gra-veur, et son attention et sa ferveur enthousiaste, comme M. laffaèlli, dont l’important envoi de cette année (6 magnifiques paysages) atteste des progrès nouveaux dans une maîtrise qu’on n’ima-ginait cependant pas plus complète, comme M. Le Sidaner, le maître des rêves et des clairs de lune, comme M. Gaston Prunier pour qui n’a point de secret le mouvement des ciels ni des eaux, NI. Claus, enfin qui est tout à fait admirable, une sorte de Claude Monet flamand. A ce groupe illustre, je joindrais volontiers les noms de MM. Rusiéol (avec ses incomparables et nostalgiques jardins du Generalife et de Majorque); Gilson] (un superbe Lever de Lune sur le Canal, Flandre); Lebourg, qui met dans ses impressions de nature je ne sais quelle rêverie diffuse et exquise; llracquaval, net et cons-ciencieux; Paillard, dont enfin cesse le long silence avec ses six paysages italiens et français, pleins de verve et de sentiment ; Alexander Harrisson, qui a le secret de noter la nostalgie des Vagues cares-santes, se perdant à l’infini de l’horizon ; Maxime Maufra (La Citadelle du Port du Palais, à Belle-Isle-en-Mery; Damoye, qui met dans ses paysages, si français, un peu du rêve délicat de notre cher et classique Corot; Henri Duliern, dont le souvenir ne saurait se séparer de celui de sa femme, blarie Dullem, deux maitres de la mélancolie crépuscu-laire; blontenard, qui peint comme personne la Provence violente et la mer violette; blorrice, qui arrive, semble-t-il, au comble de la subtilité et de l’art, au fur et à mesure qu’il restreint les dimen-sions de ses œuvres. J’ai remarqué tout spéciale-ment un Hori.-,..an breton, de NI’s Florence Este, plein d’ampleur décorative, et le si curieux Faisandier, de M. Maurice Taquoy, animalier remarquable. Et je sui; que je serai loin d’avoir été complet lorsque j’aurai signalé les envois de MM. Char-maison, Le Meilleur, Fernand Lanibuit, Edwin Scott, Gennaro Favat,Bishop, Waidinonn, Gustave Colin, Musli., Iwill, Madeline, Le Mains, Abel ‘rancher, Manuel Rosé, Nivoulies et tic :NI’ Rose Dujardin-I3eaumetz, Ravelin et Marie-Paule Car-pentier, etc., etc.