L’ART ET LES ARTISTES Pb, PAYSANNE BAVAROISE (1899) (DESSIN REHAUSSÉ DE COULEURS) Sa prédilection envers le portrait en plein air s’accentue. Il avait brossé d’excellents portraits ceux du romancier Ernst Ecksiein, de l’écrivain danois Karl Gjellerup, du poèteautrichien Kœnigs-brunir, mais son amour pour la cam-pagne, pour les vallées, les collines et les grands ciels balayés de nuées contrebalan-cent sa curiosité du visage humain, et il veut être simul-tanément paysagiste et phy-sionomiste. Rien à dire de sa palette : tons purs, blanc d’argent, jaune de chrome, laque de garance, cobalt, vert véronèse, vert émeraude, peu de cad-mium qui ternit et pousse au noir; pas d’ocres, pas de bruns Van Dyck ni de terres, sur-[OUI pas de bitumes. C’est, en somme, la palette impres-Pon-raârr nu PoiJ.TE taxaisGJELLERUP (via vv) Il é Musée du Luumbour, PORTRAIT DE M. DE (EL SCH L A EGER siotimiiste — sans oublier les préparations t, divisées au point » que j’ai dites plus haut, et qui conduisent à l’unité de la pleine pâte. Au point de vue du des-sin, il établit largement ses plans, prend un parti, cons-truit avec robustesse. Obser-vateur loyal, il ne triche jamais avec la nature, mais il sait JJ qu’elle n’est qu’un dictionnaire ». Il la simplifie et la simplifiera davantage. Ne confondons surtout pas ces réductions synthétiques avec le schématisme de quel-ques outranciers, chefs d’école à dix-sept ans, am-bitieux ignares, sots pré-somptueux, devrais-je dire, qui, mettant la charrue de-vant les bœufs, procèdent par masses, globes et cubes, à l’âge où il devraient modeler