L’ART ET LES ARTISTES t5.t. A lin SEBASTIANO DEL PIOMBO — LE MAI WRE DE SAINTE AGATHE vois Soliman II, Charles-Quint, Philippe II, l’empereur Othon, Paul III, Clément VII, les sultans, les papes, les empereurs. Pas plus pour lui que pour les autres maîtres du xvi’ siècle, les dimensions de cette étude sommaire ne nous per-mettront d’essayer même de dresser une liste suc-cincte des œuvres n nous l’avons tenté pour les Primitifs, presque tous exclusivement fresquis-tes, dont les créations inséparables des murailles ne peuvent être vues que sur place. Mais c’est dans tous les musées du monde qu’il faut aller chercher Titien, comme Raphaol ou Rembrandt, Rubens ou Van Dyck. Venise garde pourtant de lui quelques oeuvres capita-les, et l’incendie de 1577 A mari Nene lai, Don SEBASTIANO DEL PIOMBO PORTRAIT D’ANDRÉ DORIA ro6 dont, plusieurs fois déjà, nous avons dû parler, a détruit la Bataille de Co-dant, peinte erl 15 o8, dont une petite copieaus Uffizi nous permet à peine de supposer la beauté épique. Titien a rempli un siècle de la majesté de sont oeuvre et de son destin, ayant accompli une des plus glorieuses existences qu’un artiste puisse oser rêver. Il est l’incarnation elle-même de la splendeur de Venise dans l’histoire. LE TINTORET ET VERONESE Titien eut un élève ad-mirable et extraordinaire: Jacopo Robusti, fils d’un teinturier et surnommé pour cette raison il Tin-toretto, naquit. 15 58, et il devait survivre dis-huit années il sont maitre, ne