TAPISSERIE DE LA SUITE D’ n ESTHER (EXéCUTÉE AUX GOBELINS D’APRèS LES CARTONS DE DE TROY) L’AR`d° DÉCORATIVP TURQUERIES IL nous est agréable, au cours de ces chroniques, de chercher dans l’art ancien de quoi justifier l’art moderne, de rattacher celui-ci à celui-là, de montrer d’une manière générale que, en art, l’on n’invente rien, mais que l’on adapte les formes du passé aux exigences du présent, qu’il en a toujours été ainsi pour la plus grande gloire du clair génie français, et que le plussûr moyen d’innoverest encore de regarder les vieux maîtres. Notre traditions est infiniment riche et variée; il suffit à nos artisans de la renouer et de la continuer, sans la boulever-ser. C’est ce que veulent prouver les directeurs du Musée des Arts décoratifs en présentant au public, alternativement ou à côté des collections de leur galerie, les efforts de nos contemporains. Ils viennent d’inaugurer, précisément, une expositions qui restera ouverte jusqu’au mois d’octobre, et dont le programme comporte une rétrospective de la Légions d’honneur et des décorations françaises, une rétrospective de la céramique italienne, enfin une rétrospective de turqueries. De la première, je ne dirai rien ici : elle comprend les armes d’hon-neur, la Légion d’honneur, la médaille militaire, les ordres coloniaux et de protectorat, les ordres anciens, les médailles commémoratives de cam-pagnes françaises; elle se compose de croix, de médailles, des décorations, costumes, gravures, tableaux, dessins et objets divers se rapportant à l’histoire des décorations françaises; comme on le voit, le sujet est vaste et divers, et touche à trop de questions pour qu’il me soit possible de le trai-ter d’une manière convenable dans le cadre res-treint de cette chronique. D’autre part, je parlerai de la merveilleuse collections de céramiques ita-liennes, temporairement prêtées au Musée par M. Alexandre Imbert, dans mots prochains article 77